Troisième soir de couvre-feu ce jeudi à Ménaka. Cette mesure n’est prise nulle part ailleurs dans le pays, elle fait partie de l’initiative locale « Ménaka sans armes », qui rassemble autorités locales, groupes armés signataires de l’accord de paix, leaders communautaires et notables de la zone. Objectif : lutter contre l’insécurité liée au banditisme et à la présence des groupes terroristes.
L’initiative « Ménaka sans armes » avait été lancée l’année dernière, mais elle prend pour cette deuxième année une dimension nouvelle. Les hommes armés n’ont désormais plus le droit de circuler à moto à Ménaka, de jour comme de nuit, car il s'agit de la manière de circuler la plus fréquente chez les bandits de grands chemins et chez les terroristes jihadistes. Et à partir d’une certaine heure, l’interdiction vaut pour tout le monde.
« Pour les motocyclistes, à partir de 19 heures, la circulation est formellement interdite. Pour les piétons et les véhicules, c’est à partir de 22 heures, explique Moussa Ag Acharatoumane, chef du groupe armé MSA et co-président de la Commission de consolidation de « Ménaka sans armes ». Il y a un certain nombre de gens qui sont dispensés de ce couvre-feu, notamment ceux qui travaillent pour l’énergie, les agents de la santé, etc. »... suite de l'article sur RFI