Le Renforcement des capacités en plaidoyer et planification stratégique des femmes était au centre d’un atelier de formation que le Cadre de concertation des femmes des partis politiques (CCFP) a organisé hier au Centre Aoua Kéita à l’intention d’une soixantaine de participantes.
Organisé en partenariat avec l’Onu femmes et le National Democratic Institute (NDI), l’atelier du Cadre de concertation des femmes des partis politiques (CCFP) sur le plaidoyer et la planification stratégique en vie politique visait à soutenir les capacités du CCFP à identifier et inter agir avec les femmes potentielles candidates, soutenir les capacités du CCFP à promouvoir le placement favorable des femmes sur les listes de candidats, renforcer les capacités du CCFP à comprendre les mesures à prendre et la manière de plaider auprès des partis politiques pour l’adoption d’action en vue de l’accroissement de la représentation des femmes durant la période précédant les élections législatives et locales, élaborer un chronogramme/stratégie pour la mise en œuvre des mesures réalisables pour soutenir l’élection des femmes avant les élections législatives et locales et ensuite au long terme et après l’élection.
La soixantaine de participantes à l’atelier d’hier ont été formées sur l’identification des obstacles au sein des partis qui empêchent les femmes d’être élues.
Elles ont bénéficié d’une formation de renforcement des capacités pour des partis politiques plus forts.
Il y a eu aussi un brainstorming qui a permis d’identifier les priorités de plaidoyer à travers les coalitions inter-partis ; les étapes jusqu’aux élections législatives et locales qui répondent aux obstacles identifiés. La journée a été clôturée avec un travail de groupe de planification stratégique.
A l’ouverture des travaux, le représentant de l’Onu femmes, Adama Moussa, a expliqué que l’agenda de la question de participation politique des femmes doit être avancé. « Le pouvoir ne se donne pas, il faut une bataille et il appartient aux femmes de se battre comme elles l’ont fait à la présidentielle passée », dira-t-il avant d’ajouter que cette mobilisation féminine à la présidentielle doit être transformée en voix et en nombre de siège au parlement lors des prochaines législatives. « Il faut doubler le nombre des femmes élues à l’Assemblée nationale en faisant passer de 20 à 40 », a souhaité Adama Moussa.
Le Directeur résident du NDI au Mali, Dr. Badié Hima, a ajouté que la mobilisation des femmes à la présidentielle des 28 juillet et 11 août 2013 montre une détermination de celles-ci à jouer un grand rôle dans le processus démocratique dans notre pays et qu’à ce titre elles doivent être accompagnées à travers le renforcement de leurs capacités en la matière. Il a précisé que le taux de participation des femmes présidentielle s’élève à 58%.