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Bras de fer entre la junte malienne et la Cédéao
Publié le lundi 30 avril 2012   |  Autre presse


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© AP par DR
Retour à l`ordre constitutionnel: Le CNDRE remet le pouvoir aux civils
Mercredi 6 avril 2012. Kati, Mali. Après d`intenses pressions de la part de la CEDEAO la junte militaire avec à sa tȇte le capitaine Amadou Haya Sanogo signe un accord pour un retour à l`orde constitutionnel.


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L`ex-chef de la junte militaire, le capitaine Amadou Haya Sanogo a rejeté en bloc les décisions prises jeudi dernier à Abidjan par la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest.
La presse a été réunie d`urgence, samedi, au camp militaire de Kati près de Bamako. Le capitaine Sanogo était en effet pressé de dénoncer les conclusions du sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest qui s`est tenu jeudi dans la capitale économique de la Côte d`Ivoire.
Sommet au cours duquel l`organisation a notamment souhaité le déploiement immédiat d`une force régionale au Mali pour sécuriser les organes de la transition et le gouvernement intérimaire. Réponse du capitaine Sanogo : « aucun soldat étranger ne foulera le sol du Mali sans une demande du gouvernement malien ». L`auteur du coup d`Etat du 22 mars a par ailleurs exprimé son désaccord au sujet des modalités de la transition politique.

Violation de l`accord-cadre du 6 avril
Ces modalités ont également été décidées lors du sommet de la Cédéao. Les chefs d`Etat ouest-africains ont fixé la période de transition à 12 mois et ont fait du président intérimaire Dioncounda Traoré le président de transition. Des décisions prisent de façon unilatérale et qui "ne nous engagent pas" a affirmé l`ex-chef de la junte. « Le président intérimaire ne fera que 40 jours. Au-delà je prendrai mes responsabilités ». Quarante jour de transition, c`est ce que prévoit la Constitution malienne, en cas de vacance du pouvoir. Autrement dit, Dioncounda Traoré a, en principe, jusqu`a fin mai pour organiser des élections.
Dans la classe politique et les milieux diplomatiques, beaucoup soupçonnent les putschistes de ne pas vouloir être écartés du pouvoir. D`autres en revanche se sont rangés derrière le capitaine Sanogo. C`est le cas notamment d`une Coordination des organisations patriotiques du Mali, favorable au coup d`Etat. Elle a dénoncé le "diktat" imposé, selon elle, par la Cédéao au Mali et a appelé "le peuple malien à se mobiliser pour faire échouer cette tentative de déstabilisation et d`humiliation".

Situation floue dans le nord du pays
Parallèlement à ce bras de fer, la situation dans le nord du Mali s`est encore compliqée ces derniers jours. Le Front national de libération de l`Azawad qui avait pris le contrôle d`une partie de Tombouctou a annoncé vendredi soir avoir quitté les lieux à la demande d`Al-Quaïda au Maghreb islamique. Aqmi soutient le groupe islamiste armé Ansar Dine qui contrôle la ville depuis début avril. Selon des sources concordantes, ce mouvement a par ailleurs mis sur pied une police islamique pour appliquer la charia au voleurs. Rappelons que la Cédéao n`a, pour le moment, pas l`intention de déployer une force dans le nord du Mali.

Auteur : Konstanze von Kotze avec Afp et Reuters
Edition : Mulay Abdel Aziz

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