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Finie la théâtralisation au sommet de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton : Souleymane Fomba nommé administrateur judiciaire
Publié le lundi 6 septembre 2021  |  le Temoin
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie sortie de la 27è promotion de l`Ecole Nationale de Police
Bamako, le 08 juillet 2021, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel-Major Daoud Aly MOHAMMEDINE a présidé à l’Ecole Nationale de Police Amadou TOURÉ dit Ghandi, la cérémonie de sortie de la 27ème promotion des Sous-Officiers de ladite Ecole.
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C’est sur un homme expérimenté, après de loyaux services bien accomplis au sein de la BNDA, que les plus hautes autorités ont jeté leur dévolu pour prendre les rênes de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton, suite à la crise de leadership à son sommet et qui menaçait au passage le climat social ainsi que la campagne cotonnière en cours. Souleymane Fomba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un juriste spécialiste des sociétés coopératives.
En gestation depuis la clôture des assises sur le coton, tenues du 18 janvier au 8 février 2021, avec comme objectif d’identifier les voies et moyens de relancer la culture du coton, la décision est tombée le 02 septembre 2021. Le Tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako, afin de préserver l’ordre public, par ordonnance gracieuse, a décidé de nommer un administrateur judiciaire à la tête de la C-SCPC. Un huissier, a-t-on appris, a déjà notifié la décision aux deux Bakary qui réclament chacun la présidence de ladite institution paysanne.



Cette décision, saluée par le monde paysan dans son ensemble comme en atteste le meeting géant tenu la semaine dernière à Koutiala, vient mettre un terme à la confusion créée par Bakary Koné et Bakary Togola, qui se disputaient la présidence de la C-SCPC. La réalité est que ni l’un ni l’autre n’est assez légitime, du moins si l’on s’en tient aux termes de la lettre du ministère de la Santé et du Développement social en date du 06 juillet 2021. En effet, suite à la tenue le 05 juillet 2021 à Koutiala de l’Assemblée Générale non autorisée et soldée par la mise en place d’un bureau de la fédération régionale des sociétés coopératives de producteurs de coton et vivriers, dont Bakary Koné est membre, la ministre Diaminatou Sangaré, dans une lettre, a invité les gouverneurs à veiller à ce qu’aucune opération de renouvellement n’intervienne dans leurs circonscriptions respectives et d’en informer les acteurs concernés afin de préserver le climat social. Mais, contre toute attente, les paysans ont appris, par voie de presse, la tenue d’une assemblée élective à Bamako pour élire un nouveau président de la confédération, au mépris des textes de l’Ohada sur les organisations coopératives. Et c’est Bakary Koné qui a été l’heureux gagnant. Et, comme si cela ne suffisait pas, les cotonculteurs apprennent que leur ex-président et candidat malheureux à ladite élection controversée, Bakary Togola, s’est également réinstallé dans son fauteuil.

En attendant de connaître le contenu de l’ordonnance gracieuse, nos sources précisent, que le nouveau patron de la C-SCPC relèvera expressément du tribunal de la commune III. A tête d’un bureau restreint, il aura comme mission d’organiser l’assemblée générale élective en conformité avec les textes de l’Ohada en matière de coopératives dans un délai de six mois. Quant à ses pouvoirs, ajoutent nos sources, ils se limiteront à la seule gestion des affaires courantes.

Pour rappel, les assises sur le coton avaient recommandé la séparation des fonctions syndicales de celles des unions de coopératives ainsi que l’instauration d’une nouvelle clé de répartition du supplément de rémunération et des frais de fonctionnement du coton-graine des structures coopératives au bénéfice des producteurs à la base et la mise en place d’un bureau transitoire chargé d’organiser de nouvelles élections sur la base des textes de l’Ohada.

Amidou Keita
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