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Transition : Le gouvernement donne des assurances au médiateur de la Cedeao
Publié le mardi 7 septembre 2021  |  L’Essor
Arrivée
© aBamako.com par MS
Arrivée de Goodluck Jonathan, Médiateur de la CEDEAO à Bamako
Bamako le 6 septembre 2021 le médiateur de la CEDEAO Goodluck Jonathan a rencontré le premier ministre Dr Choguel Kokalla Maiga à la primature
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Le Premier ministre a assuré la délégation de l'organisation sous-régionale de la volonté de l'exécutif à relever les défis multiples contre notre pays est confronté. Celle-ci a, en retour, insisté sur le respect du délai de la période transitoire




En visite de travail de trois jours dans notre pays depuis dimanche dans le cadre du suivi de l'évolution de la Transition, le médiateur de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) pour le Mali, l' ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, accompagné d'une importante délégation, a été reçu hier en audience par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga.

Après un tête-à-tête entre les deux personnalités, la rencontre a été élargie aux membres du gouvernement et du Comité local de suivi de la Transition dont le chef de la Mission des Nations unies dans notre pays, (Minusma), El Ghassim Wane .

Dans son discours introductif, le Premier ministre s'est réjouissant que cette deuxième mission du médiateur de la Cedeao, depuis la rectification de la trajectoire de la Transition, intervient à un moment où le gouvernement, après s'être doté d'un document programmatique , est totalement dédié à la traduction des actions contenues dans son Plan d'action adopté le 2 août dernier par le Conseil national de transition (CNT).

Avec les émissaires de la Cedeao, le chef du gouvernement a rappelé les trois piliers du Plan d'action du gouvernement (PAG) : sécurité, politique et social. Il soulignera ensuite que ces différents piliers interdépendants reprennent cumulativement trois besoins vitaux du peuple malien, indispensables à la survie de la nation, à sa cohésion interne, à la paix et à la réconciliation.

Mais aussi à la viabilité de sa démocratie et de la stabilité des institutions constitutionnelles. Il s'agit, selon Dr Choguel Kokalla Maïga, des besoins de sécurité pour permettre à l'État d'exercer pleinement ses prérogatives de puissance publique sur l'ensemble du territoire national ; de justice pour lutter contre l'impunité et réconcilier les citoyens avec les institutions publiques. S'y ajoute la nécessité de refonder pour engager les réformes politiques et institutionnelles pour rénover le cadre politique et institutionnel afin de refonder l'État.

À l'attention des visiteurs, le Premier ministre s'est voulu rassurant quant à la détermination de son gouvernement de s'engager dans l'action pour relever les défis complexes et multiples avec le Mali est confronté. Il s'agit, at-il soutenu, «des actions résolues pour répondre aux préconisations de la Cedeao, déterminées pour apaiser le climat social avec les et continue pour créer les conditions de rassemblement des Maliens pour mener les réformes consensuelles et inclusives».

Mais également des actions courageuses pour lutter contre les groupes armés terroristes et celles soutenues pour relancer l'économie durement éprouvée par la crise sanitaire et l'insécurité, a poursuivi le chef du gouvernement.

Pour sa part, l'envoyé spécial de la Cedeao a marqué et félicité le gouvernement pour les progrès réalisés depuis les événements du 24 mai dernier, notamment la libération de l'ancien président de la Transition,

Bah N'Daw, fils du Premier ministre, Moctar Ouane ainsi que d'autres anciens dignitaires qui avaient été retenus. Par ailleurs, Goodluck Jonathan a rappelé que lors de sa dernière visite, le Premier ministre avait exposé les actions déjà déclenchées par le gouvernement et celles à venir.

Occasion pour lui de souligner que l'un des points importants qui intéressent la Cedeao, mais aussi les autres partenaires internationaux « c'est notamment un calendrier clair qui renseigne sur les différentes étapes à franchir pour la bonne tenue des élections au premier trimestre 2022 » . Il a rappelé que l'entente qui a été faite indique que la Transition devrait durer 18 mois et s'achever par l'élection présidentielle en février 2022.

Ils étaient six membres du gouvernement à prendre part à la séance de travail. Il s'agit notamment du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, du ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de la Refondation de l'État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, du ministre en charge de la Réconciliation, le colonel-major Ismaël Wagué, du ministre en charge des Maliens établis à l'extérieur, Alhamdou Ag Ilyene et de la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou Dicko.

Dans l'après-midi, le Médiateur de la Cedeao et sa délégation ont rencontré les forces vives et les acteurs politiques. Les échanges ont porté sur le processus de la transition. À cette occasion, le Cadre d'échange des partis et groupements pour une transition réussie au Mali, une nouvelle coalition d'une soixantaine de partis politiques dont la plupart ont suscité l'ex-majorité présidentielle, a insisté sur le respect du délai de la Transition.

Aujourd'hui, la délégation de la Cedeao sera reçue par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, avant de rencontrer la presse pour faire le point de la mission de médiation.


Aboubacar TRAORE

Source : L'ESSOR
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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