Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Santé
Article
Santé

Vaccin anti COVID-19 : Pénurie à Bamako
Publié le mardi 7 septembre 2021  |  Mali Tribune
Arrivée
© aBamako.com par AS
Arrivée à Bamako de 40 mille doses de vaccins sur initiative de l`OMS
Bamako, le 5 Septembre 2021, le Ministre de la santé a réceptionné 40 mille doses de vaccins pour une opération test sur l`initiative de l`OMS.
Comment


La 2ème phase de vaccination a été lancée le 23 août sur les 151 000 que le Mali a reçues, 11 320 doses ont été attribuées à la ville de Bamako. Ces doses du vaccin sont déjà épuisées.
C’est déjà la panique à Bamako. Les vaccins Johnson & Johnson Janssen repartis entre les centres de santé et autres lieux de vaccination sont déjà épuisés. « Nous avions programmé 10 jours pour la vaccination, mais, avant 5 jours, nous avons épuisé la quantité qui nous avait été octroyée », affirme un agent de santé au Cescom de Lafiabougou.



Plus de vaccin dans les centres donc. Les candidats sont renvoyés de centres en centre. C’est maintenant la course pour les dernières doses disponibles. Selon une infirmière, le vendredi dernier, « les doses qui nous restent, finissent certainement d’ici la fin de la journée ».

Fatoumata Sokeyna, entrepreneur, fait part du chemin de croix qu’elle a dû faire pour se procurer sa dose : « je suis à mon troisième centre comme ça sous la pluie. Je suis très surprise de constater de mes propres yeux que les Maliens semblent adhérer à la vaccination ». Aziz Maïga, étudiant, également venu se faire vacciner, renchérit : « C’est avec une peur bleue au ventre que je suis arrivé au CSCom de Lafiabougou et une dame me dit : monsieur, courrez vite pour vous rendre à la maternité car nous n’avons plus de vaccin et il ne leur reste plus beaucoup ».

Mariam Coulibaly, institutrice, « je me réjouis très sincèrement que les doses du vaccin Johnson & Johnson Janssen soient déjà épuisées, même si j’ai galéré avant d’avoir ma dose. Au moins, ce n’est pas la honte cette fois-ci pour notre pays. C’était dommage qu’autant de doses de vaccins AstraZeneca soient renvoyées chez des voisins».

Pour un agent de la santé, l’administration sanitaire elle-même a été surprise par cet engouement. « Nous menons des réflexions pour voir, si, en entendant, nous n’allons pas ramener à Bamako des doses prévues pour des régions. Nous sommes en train d’étudier des schémas, le temps que nous recevions d’autres doses ».

Pour la seconde campagne comme pour la première, le gouvernement a mobilisé 334 vaccinateurs, 516 volontaires.

Le Mali a lancé ce mercredi 31 mars sa campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus. Cette campagne intervient quelques semaines après la réception des 396 000 doses de vaccin britannique Astrazeneca le 5 mars 2021, ont rapporté des médias locaux.



Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada

XXXX

VACCINATION ANTI COVID-19

La sensibilisation a payé ?

Depuis l’arrivée du vaccin Johnson & Johnson Janssen et le lancement de la campagne, les centres de vaccination ne désemplissent pas. Nous avons fait un tour au CSCom de Lafiabougou, à la maternité de Hamdallaye et à la clinique Pasteur.

En ce premier vendredi du mois de septembre, il est 8 heures. Au Centre de santé de référence de Lafiabougou, déjà, une longue file d’attente est formée. Sous la pluie. Tous sont venus se faire vacciner contre la Covid-19.

La 2eme phase de vaccination anti Covid-19 a démarré il y a exactement 2 semaines, dans la capitale malienne. Et c’est à peine croyable de voir à Bamako des hommes et des femmes, adultes comme adolescents, toute corporation confondue, engagés et déterminés à se protéger en se faisant vacciner.

Les candidats à la vaccination sont obligés de faire le tour des centres avant d’en trouver un afin de prendre leur dose. Une fois sur place, ils font la queue. Il y a décidément plus d’engouement autour du vaccin anti Covid-19 Johnson & Johnson Janssen.

« Nous n’avons accordé que 10 jours pour pouvoir administrer ces doses et vaquer à nos occupations journalières car nous ne sommes pas payés pour faire ce vaccin. On le fait juste par devoir », affirme une vaccinatrice.

Salimata Sountoura, mère au foyer, « je vous assure que je suis sans mot face à ce que je vois ce matin. J’attendais le vaccin là avec impatience, mais en même temps, j’ai pris tout mon temps, quand j’ai appris que les doses de Johnson & Johnson Janssen sont là. Me voilà donc ce matin, déterminée à recevoir enfin ma dose quoi qu’il me coûte. À ma grande surprise, j’arrive à peine, on m’apprend que les doses au niveau du Cescom sont terminées et les bonnes dames me disent, allez-y vite à la maternité avant que leur dose ne finisse».

Diakaridja Traoré, porteur, « j’admire le courage de toutes ces personnes comme moi, sorties sous la pluie pour venir prendre leur dose du vaccin Johnson & Johnson».

« Ces vaccins sont plus prisés que les premiers que nous avions, explique un agent de santé, pour la raison qu’il est à dose unique. Pour le premier, il fallait revenir faire un rappel. Donc, même si on n’a pas confiance, avec Johnson & Johnson Janssen, on prend un risque. Avec l’autre, le risque était double ! »

Dans le cadre de l’initiative Covax de l’OMS, le gouvernement des États-Unis a fait un don de 151 200 doses du vaccin Johnson & Johnson Janssen contre la Covid-19, dans le cadre des efforts mondiaux du gouvernement américain pour lutter la pandémie.

Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada

XX

VACCINATION ANTI-COVID-19

Le calvaire des candidats

Se faire vacciner contre la Covid-19 dans les centres retenus relève d’un parcours de combattant. Les conditions d’accueil laissent à désirer. Le personnel également.

C’est dans une atmosphère et environnement pas digne d’un pays indépendant depuis plus de 60 ans, que se tient la vaccination dans nos centres de santé. Un véritable calvaire à la fois pour les candidats et pour les vaccinateurs. Dans tous les centres, le schéma est le même : une seule personne « vaccinateur » enregistre les données, renseigne les carnets de vaccination et administre le vaccin. Ainsi, on se retrouve avec 5 minutes par candidats. Avec les files, naturellement, l’impatience se fait sentir. Les files d’attente s’allongent.

Comme si ce calvaire ne suffisait pas, certains viennent avec des « recommandations », grillant la politesse à tous ceux qui sont là depuis longtemps. Les énervements sont légions. Cela se comprend du reste, en plus du fait que ceux qui sont « recommandés » viennent et passent, les autres sont sous la pluie, ou sous le soleil, sans aucune commodité.

Avoir le bras long au Mali reste un atout ou avantage à explorer et exploiter dans chaque circonstance et situation. Minata Coulibaly, « je ne m’attendais vraiment pas à trouver autant de monde à l’hôpital surtout qu’il pleut. Encore qu’il n’y a pas de place pour s’asseoir. Très pénible comme situation ». Seydou Diakité, ajoute : « ça me fait plus d’une heure que je suis dans le rang pour la vaccination anti Covid-19. Il y a tellement de monde ! Le pire, c’est le manque de commodités, le manque de respect des agents de santé, le désordre dans l’ordre de passage, bref, c’est le capharnaüm total ! ».

À cela, s’ajoutent les pénibles conditions et des vaccinateurs et des patients. Un vaccinateur confie « qu’ils ne sont pas payés pour faire ce travail ».

En entendant, les candidats souffrent et ne sont retenus que par les causes qui les amènent à se faire vacciner

Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada
Commentaires