« Rattraper le train de la modernité par l’intelligence artificielle », c’était le thème d’un colloque de deux jours co-organisé par le Centre d’études et réflexion au Mali (CERM) et l’Autorité malienne de Régulation des Télécommunications, des Tics et des Postes (AMRTP). C’était entre le 30 et le 31 août à Bamako. Avec la participation d’une cinquantaine de panélistes, plusieurs recommandations ont été convenues.
Pendant deux jours, plus de 50 panelistes experts de tout bord dans le domaine de la technologie, ont animé ces débats sur l’intelligence artificielle sous la thématique « rattraper le train de la modernité par l’intelligence artificielle ». Les opportunités, l’état des lieux et les perspectives dans le domaine de l’intelligence artificielle ont été décortiquées par des experts panélistes. Selon le panéliste Mamadou N’diaye du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), ce colloque a permis de mettre à table toutes les questions de fond qui permettront au Mali de bien vivre la transition numérique qui se joue à l’horion. « Toutes les questions de base ont été abordées, à commencer par l’éducation qui est la base. L’éducation et la jeunesse sont de grands atouts », a expliqué M. N’diaye. A ses dires, le grand défi consiste à rebâtir notre système éducatif en formant à bâtir des besoins. Il a invité à mettre toute les questions d’éducation, de recherche et de formation professionnelle pour les traiter sur la stratégie et une vision commune.
Dans les recommandations, les grandes lignes ont été pour Youssouf Sakali, membre du CERM, de travailler sur le système éducatif de façon à réintroduire les sciences de mathématiques de façon générale et technologique en particulier. « Aujourd’hui, il y a une baisse du niveau scientifique dans les différentes classes. Il existe certains qui n’ont aucune classe scientifique. En plus de l’éducation, la personne ressource manque aussi », a confié, M. Sakali. « Pour l’instant, il n’ ya pas de chômage dans le domaine de la technologie au Mali. Il y a un problème de qualité », a constaté l’ingénieur informaticien. « Il nous faut aussi revaloriser les solutions locales existantes chez nos startups pour grandement bénéficier de l’intelligence artificielle au Mali », a souligné Youssouf Sakali du CERM et qui a préconisé de créer plus de collaboration tripartite entre l’université, l’Etat, et le secteur privé pour mieux diriger les projets et les formations. « Cela permettrait aux privés de se reposer sur la capacité de production de l’université et l’Etat de bénéficier du développement économique qui ressortira de cette collaboration », a confié M. Sakali.
Les conclusions de ce colloque seront prises en compte par le gouvernement, a promis le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Amadou Keita qui a présidé l’ouverture du colloque, en présence de la secrétaire générale du CERM, Sitan Founé Samaké, Cheick Sidi Mohamed Nimaga, président de l’AMRTP et plusieurs personnalités. « Ne pas faire face au concept de l’intelligence artificielle dès maintenant, c’est de faire face aux problèmes demain », ont conclu les 50 panélistes du colloque sur l’intelligence artificielle.