Depuis que Bakary Koné s’est autoproclamé président de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-Scpc), rien ne va plus dans la faitière des cotonculteurs. C’est pourquoi, le Collectif des Coton-cultivateurs du Mali, au cours d’un meeting tenu à Koutiala (la capital de l’or blanc), a demandé la mise en place un collège transitoire avant la vente du coton, sinon…
Tout en soutenant la transition, le Collectif des coton-cultivateurs du Mali a manifesté son mécontentement contre les deux bureaux parallèles à la tête de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton. L’un est dirigé par Bakary Togola, le président sortant, et l’autre par Bakary Koné, un membre de la Fédération régionale des producteurs de coton de Koutiala.
C’était à la faveur d’un grand meeting tenu sur la Place de l’Indépendance de Koutiala. A cette occasion, les présidents et les représentants venus de tous les secteurs de coton au Mali (Sikasso, Kita, Fana, Koutiala…) ont interpellé le président de la Transition, colonel Assimi Goïta, à mettre fin au climat social tendu dans les zones Cmdt du Mali.
Pour ce faire, ils réclament la suspension des deux bureaux parallèles et la mise en place « d’un collège transitoire » avant la vente du coton. Il s’agit là d’une recommandation phare des assises nationales sur le coton que les autorités peinent à mettre en œuvre, mais qui est capitale pour le Collectif des coton-cultivateurs du Mali.
Les producteurs du coton menacent de prendre en otage le marché du coton cette année si l’Etat ne s’assume pas face à la vive tension qui règne au sein des cotonculteurs.
« Il n’y aura pas de vente de coton au Mali tant que la Confédération des Sociétés coopératives des Producteurs de coton (C-Scpc) est dirigée par deux bureaux parallèles », menacent les organisateurs du meeting.
A noter que la division des producteurs de coton est partie de l’assemblée générale élective de la C-Scpc tenue le 10 juillet 2021. Elle n’a pas été supervisée par le ministère de tutelle (le ministère de la Santé et du Développement social) et n’a respecté aucun texte de l’Ohada.
« Nous répétons encore ici pour qu’Assimi Goïta l’entende bien. Si l’Etat ne s’assume pas face à la vive tension qui règne au sein des cotonculteurs, il n’y aura pas de vente de coton au Mali cette année, tant que la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton (C-Scpc) est dirigée par deux bureaux parallèles », ont-ils averti.