La Synergie des syndicats de la police nationale a produit un communiqué le dimanche 05 septembre 2021, suite à l’interpellation et le placement sous mandat de dépôt du commandant de la Force spéciale anti-terroriste (Forsat) de la police nationale qui a suscité une révolte de la corporation vendredi 03 septembre 2021.
Dans son communiqué, elle dira : « La Synergie des syndicats de la police est indignée et surpris du communiqué publié par le SAM et le Sylima qui ont pourtant gardé le silence sur la libération extrajudiciaire de certains manifestants du M5-RFP, placés sous mandat de dépôt en août 2020, à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA) ». Selon la Synergie, le SAM et le Sylma ont aussi gardé un silence de mort sur certains crimes commis récemment dans notre pays lors de ladite manifestation, notamment les appels à mobilisation allant à la destruction, au pillage et à l’incendie volontaire des édifices publics et privés. Dans le communiqué, elle invite les deux syndicats des magistrats à plus de responsabilité et de respect en recoupant les informations précises. « En parlant d’évasion et de rébellion de la MCA, ils ont raté l’occasion de se taire car à l’arrivée des fonctionnaires de police, le commandant de la Forsat police n’y était plus », précise-t-elle dans son communiqué. Avant d’ajouter de ne pas confondre l’exercice du droit syndical (un droit constitutionnel ) au service public de la justice qui doit être rendu uniquement au nom du peuple. Elle a aussi rappelé qu’aucune intimidation ou menace ne les empêchera d’exercer leurs droits fondamentaux, dans le respect strict des lois et règlements en la matière.
A leurs dires, la justice est une force et elle tire cette force de la loi. La Synergie a ainsi demandé au SAM et au Sylima de ne pas perdre de vue que c’est à travers les forces de défense et de sécurité qu’elle exerce cette force. Toujours dans son communiqué, elle dira qu’elle renouvelle sa foi en la justice du Mali qui regorge de très hauts magistrats.
« La synergie s’insurge aussi contre les différentes prises de position répétées de récupérations politiques et partisanes contre la police par un ancien Premier ministre qui doit se rappeler qu’il est à l’origine de la mort de plusieurs fonctionnaires de police à Kidal, en 2014 », a-t-elle poursuivi dans le communiqué.
Elle a ensuite rappelé que c’est l’ensemble des forces de sécurité qui ont assuré le maintien de l’ordre public durant les longs mois de manifestation du M5-RFP, ayant conduit à la chute de l’ancien régime. Elle ajoute : « Les Forsat (gendarmerie, garde et police nationales) ne peuvent être mises en mouvement que par le ministre de la Sécurité, suivant l’arrêté numéro 2016-0592 /MSPC du 22 mars 2016, dont l’intérim était assuré à l’époque par un magistrat (Secrétaire général et actuellement conseillé à la Cour constitutionnelle du Mali qui n’a jamais été inquiété », précise-t-elle. Elle dira dans le communiqué qu’elle revendique une justice impartiale, commençant par l’interpellation des donneurs d’ordres et de toutes les parties prenantes et non une justice sélective.
Avant d’informer l’opinion nationale et internationale que la mobilisation spontanée de milliers de policiers ne visait nullement à soustraire un des leurs de la justice, mais à exiger une justice impartiale et équitable. Avant de lancer un appel à tous les policiers de Bamako de se retrouver au GMS le mardi 07 septembre 2021 à partir de 16h heures pour une assemblée générale importante.