Depuis lundi, 30 août 2021, un nouveau couvre-feu est en vigueur dans la ville de Ménaka. Cette nouvelle mesure initiée par les autorités régionales et les groupes armés présents dans la ville interdit aussi la circulation à tout homme en armes à moto la journée.
L’objectif, selon eux, est de lutter contre les attaques terroristes et le banditisme dans la région. Ce couvre-feu est instauré quelques jours après la reprise de l’opération « Ménaka Sans Armes ».
Selon les explications données par un membre de la commission tripartite de gestion, interrogé par les confrères de studio Tamani, le couvre-feu commence « à partir de 19 heures pour les motocyclistes, et à partir de 22 heures pour les piétons et les véhicules». Il précisera que des dispositions ont été prises pour permettre la continuité des services d’intérêt public comme «la santé, l’énergie et d’autres humanitaires ».
Le président de cette commission indique que des patrouilles mixtes seront menées par les FAMas et les mouvements armés dans la ville et ses alentours. Ces patrouilles se feront à «pied et dans des véhicules », ajoute-t-il, avant de souligner que l’objectif est de traquer les « bandits armés ».
« Ainsi, tout individu rencontré au-delà des heures indiquées sera arrêté et traduit devant la commission de gestion. Celle-ci pourrait le traduire devant un cadi musulman en cas de besoin », précise le président de la commission, qui soutient que l’opération a déjà permis d’arrêter de nombreuses personnes lors de la première phase de « Menaka sans armes».
Une commission de consolidation a été mise en place sous l’égide du nouveau gouverneur de la région. Elle est constituée d’élus et des notables locaux, ainsi que des représentants des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix de 2015.
A Ménaka, ces patrouilles sont saluées par la population. Celles-ci se réjouissent aussi de la reprise de l’opération « Ménaka Sans Armes » qui a permis de réduire l’insécurité, indiquent des habitants de la ville. La présidente de la coordination des associations et organisations féminines (CAFO) de Ménaka souhaite que l’opération soit pérennisée.
Cette initiative des autorités régionales de Ménaka doit servir d’exemple pour d’autres régions afin de faire face à cette insécurité grandissante dans le pays.