Fatigués de faire des va-et-vient entre le Ministère de l’Enseignement supérieur, le Trésor et les différents services administratifs concernés, fatigués d’être tournés en rond et même pris, pour un ballon de ping-pong, selon eux, les étudiants de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (SNJS) et leur comité local, dirigé par le Secrétaire général Mamadou Doumbia, ont décidé de faire un Point de Presse ce mercredi, 07 septembre 2021, devant leur Institut, situé à Yirimadjo, à côté du Stade du 26 mars. Devant cet institut, ils ont décidé de se faire entendre par qui de droit. Bravant les interdits en prenant l’opinion nationale et internationale, à témoins de leur calvaire, qui dure depuis plus de 08 mois, depuis que le Ministère de l’enseignement supérieur puisse que leurs bourses sont rattachées à lui, a décidé expressément de ne pas verser leurs bourses, selon eux.
Fatigués, désemparés, ne sachant plus à quels saints se voués, ils ont fait bloc derrière les membres de leur bureau et les différents Secrétaires généraux de différents comités, membres de la coordination nationale de l’AEEM, venus les soutenir et ont adressé, un seul et unique message aux autorités de la transition : « Nous voulons notre bourse ».
« L’esclave qui ne peut pas assumer sa révolte, ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sortir… »
Pour donner âme à leur lutte, ces pauvres étudiants qui n’ont que leurs Bourses pour faire face aux nombreuses difficultés du quotidien, se sont appuyés, sur la parole phare de Thomas Sankara qui dit : « L’esclave qui ne peut pas assumer sa révolte, ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort… Seule la lutte libère ».
Une manière de dire, qu’il pleuve, ou qu’il neige, ils iront jusqu’au bout de leurs revendications.
Si cela continue comme cela, nous allons tous, déserter les classes…
Exprimant sa désespérassions, le Secrétaire Général du Comité de l’INJS, membre de la Coordination nationale de l’AEEM, Mamadou Doumbia a dit : « Nous sommes fatigués de faire des va-et-vient entre le Ministère de l’Enseignement supérieur, le Trésor et les différents services distractifs concernés par nos bourses. Si cela continue comme ça, nous allons tous, déserter les classes. L’année dernière, à cause de la COVID-19, l’État nous avait demandé d’accepter de faire les examens afin de sauver l’année. Nous l’avions accepté par patriotisme. Mais cela ne doit pas continuer comme ça. Il faut que nous sortions de ces petits arrangements ».
Mamadou Bokari Dicko, Secrétaire administratif du Comité de l’INJS, membre de la coordination nationale de l’AEEM
Mamadou Bokari Dicko, Secrétaire administratif du Comité de l’INJS, membre de la coordination nationale de l’AEEM, quant à lui, a évoqué certaines difficultés auxquelles, lui et ses camarades étudiants de l’INJS sont confrontés : « Nos bourses sont bloquées depuis plus de 08 mois. A cause de cela, nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés comme entre autres : 1- le loyer. L’INJS regroupe tous les étudiants venant de toute l’étendue du territoire du Mali, de Kayes à Kidal. L’Institut n’a pas de campus. La plupart des étudiants venant de l’intérieur du pays et ceux qui habitent loin de l’Institut, louent des maisons aux alentours de l’Institut. Sans la bourse, comment peuvent-ils payer leurs foyers ? 2- la nourriture coûte très chère à la cantine. Nous sommes obligés de nous acheter à manger ailleurs. Sans la bourse, comment pouvons-nous, nous alimenter ? 3- les cours se déroulent chaque jour, de 07 heures à 16 heures. Il faut payer le transport chaque pour être là.
Vraiment trop, c’est trop. Nous voulons notre bourse ! ».
Message aux autorités
Nous exhortons les autorités à agir dans l’immédiat.
Mamadou Maiga, étudiant à l’Ecole d’ingénieurs Abdramane Baba Touré, Secrétaire général du Comité de l’AEEM de cette école, venu au nom de la Coordination nationale de l’AEEM en soutien à ses Camarades de l’INJS
Au nom de ses camarades, Secrétaires généraux des autres écoles et instituts venus au soutien à leurs camarades du comité de lINJS, le Secrétaire général Mamadou Maiga, a exprimé leur soutien : « Nous sommes là pour représenter le bureau de la Coordination nationale de l’AEEM et marquer notre soutien à notre camarade, Mamadou Doumbia, le Secrétaire général du comité de l’INJS, dans son combat. Et aussi à tous les étudiants de l’INJS, dans leurs difficultés. Leur situation est un peu particulière. Parce que leurs bourses sont rattachées au Ministère de l’Enseignement supérieur. Faire une année scolaire sans les bourses, est inadmissible. En plus, trouver aujourd’hui des étudiants qui font une année scolaire en classe, sans percevoir leurs bourses et qui restent en classe est salutaire. Nous allons les soutenir pour qu’ils continuent dans ce sens ».
Message aux autorités
De l’avis général, cette situation n’honore personne. « Les autorités doivent régler cela une fois pour toute. Surtout que c’est répétitif. Ce n’est pas normal. Les autorités doivent prendre leurs responsabilités. Car cela n’offre pas de meilleures conditions de vie aux étudiants. C’est frustrant ! « , ont conclu les organisateurs de la conférence de presse.