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Transition : Les chefs d’État de la Cedeao réclament un chronogramme
Publié le vendredi 10 septembre 2021  |  L’Essor
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© Présidence de CI par DR
Sommet extraordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, par visioconférence
Un sommet extraordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a eu lieu ce mercredi 8 septembre 2021 par visioconférence. Depuis Abidjan, le Président de la République de Côte d’Ivoire Alassane OUATTARA y a pris part.
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Le médiateur de la Cedeao, Goodluck Jonathan, a séjourné dans notre pays, du dimanche au mardi, pour évaluer le processus de la Transition et, particulièrement les progrès dans la préparation des prochaines élections. Les conclusions de sa mission ont été examinées, mercredi lors d’une session extraordinaire par visioconférence, par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation sous-régionale dont la présidence est assurée par le Ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.

Les dirigeants ouest-africains sont sceptiques quant à la tenue des élections à date. La rencontre virtuelle du mercredi était l’occasion pour eux d’insister sur le strict respect du calendrier électoral arrêté, après avoir constaté le «manque de progrès enregistrés dans la préparation des différentes échéances électorales qui doivent se tenir fin février 2022 ». Ils ont exhorté le gouvernement de transition à présenter rapidement un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires à entreprendre notamment la préparation de la liste électorale, le choix de l’organe devant conduire les élections.

Pourtant, les autorités de la Transition avaient donné des gages de leur volonté à respecter le délai de 18 mois. Une note de presse de la Primature, publiée le lundi dernier, souligne que le gouvernement est résolument engagé dans l’action pour répondre aux préconisations de la Cedeao.

La même note aborde, à cet effet, les questions au cœur du débat politique, en lien notamment avec la mise en place de l’Organe unique de gestion des élections (OUGE) et la tenue des Assises nationales de la refondation (ANR). Et les réformes (refondation) y sont présentées comme l’un des trois besoins essentiels à la survie du Mali, en plus des besoins de sécurité et de justice.

Le document explique que ces réformes toucheront tous les secteurs et qu’elles devraient « repositionner le Mali sur une dynamique vertueuse, à travers des institutions fortes et légitimes à même d’assurer sa stabilité durable ». D’ailleurs, la Cedeao, elle-même, dans son communiqué en date du 19 octobre 2018, avait indiqué la nécessité d’entreprendre des « réformes courageuses des cadres légaux… et du système électoral avant de s’engager dans les prochaines échéances électorales que compte mener le pays», rappelle-t-on dans la note.

Le gouvernement rassure que la mise en place de l’OUGE, souhaitée par les acteurs politiques, n’est pas liée au calendrier de tenue des ANR et est sans préjudice du chronogramme des élections. Par ailleurs, des dispositions ont été prises pour élargir la base électorale de notre système politique.

Les opérations spéciales d’enrôlement ont abouti à l’intégration dans le fichier électoral de 760.000 électeurs. Toujours selon le document, les révisions des listes électorales se tiendront d’octobre à décembre 2021. Et la mise à disposition de cartes d’électeurs biométriques interviendra suite au traitement des données issues des opérations d’enrôlement et de révision des listes électorales.

Même si ces annonces ne semblent pas rassurer les dirigeants ouest-africains, ceux-ci ont néanmoins réitéré leur engagement à accompagner notre pays en vue d’une Transition réussie. Ils ont, par ailleurs, noté la levée des mesures de restriction concernant l’ancien président de la Transition, Bah N’Daw et l’ancien Premier ministre, Moctar Ouane. Cependant, la Conférence a demandé au président en exercice de rester saisi de la question et des conditions de détention des anciens dignitaires, notamment de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga.



Issa Dembélé
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