Les responsables de la Plateforme ”An te Mali Bla Mogoyé” ont animé, le 8 septembre 2021, un point de presse sur la conduite de la transition en cours dans notre pays, à la Maison de la presse. L’objectif était de se prononcer sur les conclusions de la mission de suivi et d’évaluation de la CEDEAO qui a pria fin le 7 septembre 2021.
Cette conférence de presse était animée par le porte-parole de la Plateforme, Abdoulaye FOFANA dit ”120”, qui était entouré de plusieurs autres responsables de ”Ante Mali Bla Mogoyé”.
Au terme de son séjour, la mission a insisté sur l’importance du respect de la date des élections annoncées pour le 22 février 2022 afin de montrer la crédibilité du processus de transition. Mais, cet avis n’est pas partagé par les responsables de ladite Plateforme qui estiment qu’il n’est pas possible d’organiser des élections dans le contexte actuel du pays.
Selon le porte-parole de la Plateforme, Abdoulaye FOFANA dit ”120”, cette décision des chefs d’État de la CEDEAO, n’est pas partagée par le bas peuple dont sa Plateforme porte la voix. Il rappelle que de plus en plus des voix s’élèvent partout dans le pays pour réclamer la prolongation de la Transition eu égard à la persistance de certains défis majeurs, dont la lutte contre l’insécurité, l’impunité et la corruption.
Aujourd’hui, il n’y a plus d’école dans beaucoup de localités ; les gens ne vont pas au champ ; les populations n’ont pas accès à l’eau potable, a-t-il souligné. «Aujourd’hui, nous soutenons Assimi parce qu’il incarne le changement», a-t-il clamé.
Pour lui, la CEDEAO est sous la pression de certains hommes politiques et ses décisions ne vont pas dans le sens souhaité par la majorité des Maliens. «Je préfère que la CEDEAO nous sanctionne plutôt que d’organiser des élections sans la sécurité dans une grande partie du pays. Nous voulons que le pays soit stable avant d’aller aux élections.», a-t-il tranché.
Le représentant des autorités traditionnelles, Zoumana KOUYATE, souligne qu’il n’est pas possible de tenir les élections sans la refondation de l’État. Pour lui, il est nécessaire de réaliser les réformes politiques et institutionnelles avant d’aller aux élections.
Oumar Barou SOUMANO, président de l’Association où va la jeunesse, a invité les jeunes à se mobiliser derrière les autorités de la transition afin qu’elles puissent mettre le pays sur les rails.
Pour lui, il est amer de constater que la jeunesse n’est mue que par l’intérêt personnel et ne se mobilise jamais pour les questions d’intérêt public et national. «Le Mali a besoin de nous tous, il faut se donner la main», a-t-il dit.
Pour sa part, Souleymane SIDIBE de l’Association l’éveil de conscience de la Commune II, a fait savoir que le soutien des autorités actuelles va au-delà des humeurs personnelles. Surtout quand on sait que les symboles de l’État sont absents dans le Nord et le Centre. «Nous voulons des élections transparentes organisées dans les meilleures conditions de sécurité qui garantissent une participation massive des Maliens du Nord au Sud», a-t-il exigé.
Pour lui, la transition est sur la bonne voie et qu’il faut lui donner le temps nécessaire pour relever les défis auxquels fait le Mali. «J’ai aujourd’hui 38 ans, mais de mon expérience, j’ai appris que la politique n’a rien réglé au Mali », a-t-il dénoncé.
Avant de lever la séance, les conférenciers ont lancé un appel solennel à l’ensemble du peuple malien, aux jeunes, aux femmes, les invitant à soutenir les autorités de la transition pour la réalisation d’un nouveau Mali.