C’est hier jeudi 9 septembre à minuit pile que l’ultimatum de 48 h donné par le syndicat des impôts à la direction générale des impôts pour revenir sur la décision de mutation “arbitraire” d’un syndicaliste jugé a expiré. Toute chose qui prouve qu’on s’achemine inexorablement vers une grève dans ce secteur. D’ailleurs, il se trouve que le syndicat doit se réunir ce vendredi pour donner une suite à la non-satisfaction de sa doléance.
Que va décider ce vendredi le syndicat des impôts pour la non-satisfaction de sa doléance ? En tout cas, c’est la question qui est sur toutes les lèvres. Car il faut rappeler que le bureau syndical des impôts aux termes d’une réunion extraordinaire avait donné 48 h au directeur général des impôts, Mathias Konaté, de revenir sur la décision de mutation de l’agent en question en service au Centre IV du district de Bamako. De sources informées, tout est parti d’une décision d’affectation signée par la directrice régionale des impôts du district de Bamako, Mme Coulibaly Zaliatou Diarra d’un agent syndical du Centre IV des impôts au Centre II. Ces mêmes sources soutiennent que l’intéressé venait d’être mis à la disposition du Centre IV en provenance du Centre III, il y a juste deux mois.
Elles en concluent que la directrice régionale, avec la complicité du chef section du Centre IV, Rouky Samassékou, a balayé le syndicaliste de son fauteuil au Centre IV au profit d’une de ses amies, d’ailleurs qui serait en congé de formation.
“Nous défendons notre collègue dans ce dossier parce que la directrice régionale a fait fi de toutes les règles de bonne conduite dont un chef doit faire montre. Primo, il est inadmissible de comprendre qu’un agent en congé puisse continuer à venir au bureau, de surcroît, disputer des postes avec ceux qui ne sont pas en congé. Et secundo, comment en l’espace de deux mois peut-on muter un agent à deux reprises qui n’a pas non seulement fauté mais dont la compétence n’est pas mise en cause ?”, interroge un agent des impôts du Centre IV.
Avec l’expiration de l’ultimatum, il faudra s’attendre à une réaction vigoureuse du syndicat notamment une grève dont la date et le nombre jours seront connus aujourd’hui à la suite d’une autre réunion extraordinaire.
Inutile de dire que les mouvements au sein des impôts sera une grande perte pour l’économie malienne, car ce service contribue pour plus de 65 % au budget d’Etat. K. Théra