Politicien chevronné, rompu aux combines politiques et politiciennes, Choguel Kokalla Maïga a été catapulté à la tête de l’exécutif de transition par les militaires ayant pris le pouvoir après le renversement du régime IBK. Il est désormais le Premier ministre de Transition et il semble qu’il dispose d’assez de pouvoirs pour ne pas dire qu’il est « premier ministre pleins pouvoirs ». Chef d’un parti politique moribond depuis un certain temps, cette promotion est du pain béni pour celui qui réclame l’héritage de feu Moussa Traoré, ancien président du Mali, renversé par la révolution populaire en mars 1991. Il ne sera pas facile de faire descendre Choguel du piédestal du haut duquel il s’est installé confortablement depuis sa nomination comme Premier ministre. Le danger pour Assimi est qu’il risque de l’entrainer dans sa perte en voulant coûte que coûte prolonger la transition pour se maintenir dans les privilèges du pouvoir. De toutes les façons, Choguel n’a rien à perdre. Il a sa carrière politique derrière lui et il fera tout quitte à passer par des combines politiciennes comme il en a l’habitude, pour piéger la transition. Mais, Assimi Goita a tout à perdre. Jeune, il a autant une carrière militaire devant lui qu’une carrière politique s’il décidait d’ôter le treillis pour le boubou. Mais, faudra-t-il qu’il réussisse à éviter les pièges politiciens que tentent de poser en ce moment des hommes politiques opportunistes sans réelle identité politique. Politicien, Choguel agira toujours en politicien. Il a une capacité d’adaptation qu’il a survécue à tous les régimes de 1991 à nos jours. Il a été avec tous les régimes mais a su survivre après leur chute. L’avenir de la transition et celui de Assimi, sont entre ses mains. Si on peut se permettre de donner un conseil à Assimi, c’est qu’il fasse attention aux hommes politiques ! Ce n’est pas un certain Amadou Aya Sanogo qui dira le contraire.
El hadjTiémoko Traoré