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Mali : L’insécurité se généralise
Publié le mercredi 15 septembre 2021  |  Le Pays
Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali
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Pendant qu’on ne parle que des Assises nationales de la refondation, de la création de l’organe unique de gestion des élections, du respect ou non de la durée de la transition…à Bamako, l’insécurité, elle gagne du terrain et se généralise partout à travers le pays.

Après avoir paralysé le nord et le centre, l’insécurité affecte dangereusement les régions du sud. Les attaques terroristes ne se font pas que dans les régions du centre et du nord ces dernières semaines. Celles du sud, notamment Koutiala et même Kayes ne sont pas épargnées.

Des accords de paix ou de soumission au centre du Mali

A cause de la gravité de l’insécurité et de l’absence ou encore du mutisme de l’État, les populations de plusieurs localités du centre du Mali sont contraintes de signer avec les forces du mal des accords de non-agression. Ces accords, beaucoup de villages les signent parce qu’ils n’ont aucun choix. Ils sont considérés comme des accords de soumission qui permettront aux terroristes d’imposer leur diktat aux populations signataires. C’est en tout cas ce que pense un chef de village dans le cercle de Bandiagara qui a bien voulu garder l’anonymat. « Nous n’avons pas signé encore l’accord, car nous le considérons comme un document qui fera de nous les esclaves des djihadistes », dit-il avant d’ajouter : « pour nous, ce n’est pas un accord de paix, mais un accord de soumission ». Le maire de la commune rurale de Bankass, lui, refuse de croire que ces accords locaux mettent en cause la laïcité du Mali. Il voit en ces accords, un instrument de paix et non de soumission des populations aux terroristes. Pourtant, dans la zone de Ouenkoro, les populations vivent sous le diktat des djihadistes qui leur imposent leurs lois, selon une source locale.

Par ailleurs, selon le studio Tamani, la loi islamique ou « charia» est de plus en plus imposée aux populations des villages de Sobé, Atta, Ambiri, Sa et Kormou dans le cercle de Youwarou par des présumés djihadistes. « Entre angoisse et impuissance, les habitants de ces localités où sont présents ces hommes armés, dénoncent ces mesures restrictives », précise le studio de production radiophonique.

Pour le groupe d’autodéfense Danna Ambassagou, tout accord sans implication des autorités étatiques et de vrais acteurs locaux de la crise dont les chasseurs, n’est pas sincère.

Dans la région de Ségou, notamment dans le cercle de Niono, nombreux sont les villages qui sont favorables à ces accords, ne serait-ce que pouvoir faire leurs travaux champêtres.

L’insécurité se généralise

En plus des régions du centre et du nord, l’insécurité affecte les régions du sud ces dernières semaines. Le samedi dernier, une attaque dans la région de Kayes a provoqué la mort de deux chauffeurs marocains dans la zone de Diéma. Deux jours après, c’est-à-dire le lundi dernier, une attaque terroriste a visé un poste des FAMa à Mahou dans le cercle de Yorosso, région de Koutiala. Même si les FAMa ont pu neutraliser deux terroristes et récupéré d’importants matériels, deux de leurs éléments ont été blessés.

Avec toutes ces attaques, on comprend aisément que la situation sécuritaire se détériore toujours. Les autorités de la transition doivent en être conscientes et travailler pour sécuriser les personnes et leurs biens.

B. Guindo

Source : LE PAYS
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