Une patrouille de militaires maliens a “énergiquement réagi à une embuscade tendue par un groupe armé terroriste non encore identifié” à la mi-journée dans le cercle de Macina, a affirmé l’armée dans un communiqué. Elle a fait état d’un “bilan provisoire humain” de cinq morts dans ses rangs et de trois parmi les jihadistes. De plus, cinq véhicules militaires maliens ont été brûlés et trois véhicules des assaillants ont été détruits, selon la même source.
Auparavant, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) avait annoncé que trois de ses Casques bleus avaient été blessés samedi par un engin explosif près de son camp à Kidal, dans le nord-est du pays. Par ailleurs, deux camionneurs marocains ont été tués samedi à plusieurs centaines de kilomètres au nord de Bamako, où ils acheminaient des marchandises, par des assaillants non identifiés, selon des sources diplomatique marocaine et sécuritaire malienne.
Depuis le déclenchement de rébellions indépendantiste et jihadiste dans le Nord en 2012, le Mali est plongé dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, dont de très nombreux civils, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, françaises et africaines.
Les violences, entremêlées à des conflits intercommunautaires, se sont propagées du nord au centre du pays, qui en est devenu le principal foyer, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.
Nara :
Trois policiers blessés dans une attaque
Vives inquiétudes au Mali qui fait face quasiment chaque jour à des attaques terroristes. Au cours du week-end six éléments de la Brigade anti criminalité (BAC) qui revenaient de Nioro d’une mission d’escorte de fonds du PMU-Mali ont essuyé des tirs nourris sur leur véhicule au carrefour de Nara non loin de Diéma.
« Le chauffeur, bien que grièvement blessé lors de l’attaque perpétrée par des individus armés, est toutefois parvenu à extirper du guet-apens son véhicule avec son pneu avant crevé, protégeant ainsi la vie de ses collègues et leur permettant de riposter vigoureusement aux assaillants », détaille le communiqué, avant d’ajouter : « le bilan est de trois blessés dont deux graves par balle qui ont d’abord été admis au Centre de santé de Djidiéni, de Kolokani avant d’être évacués sur Bamako ».
L’insécurité au Mali a créé une crise humanitaire sans précédent On observe une augmentation exponentielle des attaques par des groupes armés, et de la réponse militaire, et de l’impact sécuritaire dans le quotidien des gens. Au point que les gains engrangés en matière de développement risquent d’être érodés par cette insécurité croissante et la crise humanitaire.
« Une enveloppe financière a été offerte aux blessés par le directeur général de la Police nationale, le président directeur général du PMU Mali et le Fonds d’entraide et de solidarité de la Police nationale pour assurer la prise en charge de leurs frais médicaux », conclusion le communiqué de la Direction générale de la police.