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ARN : Le but inavoué d’un forum
Publié le mercredi 15 septembre 2021  |  Le Démocrate
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Les autorités de la transition semblent être dubitatives par rapport à la tenue des élections à la date échue. Selon le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, pas de chronogramme détaillé de la tenue des élections avant les Assises nationales de la refondation(ARN).
Dire aujourd’hui que les détails du chronogramme seront fournis par les futures assises est une malhonnêteté clairement affichée pour prendre en otage le Mali pour aller vers une prolongation de la transition qui ne dit pas son nom.



Dans son ambition périlleuse, Choguel qui se trouve seul contre l’écrasante majorité de la classe politique sur la tenue des assisses nationales, le chronogramme des élections et la mise en place de l’organique unique de gestion des élections.

Double langage

Pourtant, il avait déjà annoncé un chronogramme lors de son passage au Conseil National de la Transition (CNT), en affirmant qu’il confirme les dates annoncées par son prédécesseur. Ce double langage pourrait donner raison à certains hommes politiques qui insinuaient, les assises comme un moyen pour proroger la transition. Cette nouvelle posture qu’emprunte le PM risque de créer une véritable cacophonie au niveau national ainsi qu’international.

La population sera divisée et chaque camp empruntera le chemin du boulevard pour apporter son soutien ou montrer son mécontentement. La communauté internationale de son côté tenterait de durcir les sanctions sur le Mali. Si la classe politique, la société civile, les syndicats n’arrivaient pas à se comprendre au bout du compte, les colonels risquent de s’assumer pour une troisième fois en procédant à un coup d’Etat ou un coup de force institutionnel. Ce qui va les amener cette fois-ci à dissoudre la constitution ainsi que toutes les autres institutions, excepté le CNT et la Cour suprême. Ils garderont la Cour suprême pour juger tous les hommes politiques et hommes d’affaires qui sont cités dans des dossiers de malversations, sans oublier le dossier des tueries et des destructions des édifices publics.

Ça serait l’occasion pour rédiger une nouvelle constitution et pour finalement organiser des élections par des organes de leur choix. Cette transition pourrait s’étaler sur une longue durée, contre toute attente.

Il est important que la classe politique et la société civile se ressaisissent pour éviter le chaos car personne n’a le soutien total et le monopole de l’armée. Chaque fois que les hommes politiques n’arrivent pas à se comprendre sur des simples questions, l’armée profite pour intervenir en utilisant la force de ses armes pour les neutraliser et confisquer le pouvoir.

Si cette transition doit être prorogée, elle doit se faire de façon consensuelle dans l’intérêt suprême du Mali. Aucun homme politique ne doit tenter d’exclure un autre sinon l’armée risquerait d’exclure tous les hommes politiques.

En tout cas, devant les émissaires de la Cedeao, la classe politique a dégagé une position presque unanime en faveur du respect du délai de la transition et l’organisation des élections à date impartie et rejette la mise en place de l’organe unique de gestion des élections et les assises nationales de la refondation qui restent la seule boussole du bouillant PM Choguel spécialiste de double langage.

Abdoul Aziz Diallo

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ARN- OUGE

Les politiques opposent une fin de non-recevoir à la volonté de Choguel

Les partis et regroupements des partis politiques pour une transition réussie au Mali que sont entre autres l’EPM, l’Espérance Nouvelle-Jigiya Koura, l’ARP, les partis non alignés, ADEMA-PASJ, ASMA, UM-RDA, YELEMA et RDS ont, dans une déclaration commune, dénoncé les ambitions périlleuses du Premier ministre de la Transition. Ils ont à l’unisson décidé de boycotter les futures assisses nationales de la refondation. Lisez plutôt l’intégralité de la déclaration !

Nous, Partis et Regroupements des partis politiques pour une Transition réussie au Mali :

Nous, Partis et Regroupements des partis politiques pour une Transition réussie au Mali :

1- réaffirmons que les « Assises Nationales de la Refondation » ne sont plus opportunes pour le temps restant de la Transition de 18 mois ;

2- décidons de notre non-participation tant à la préparation qu’à l’organisation des « Assises Nationales de la Refondation », si malgré tout le gouvernement décidait de les maintenir dans les conditions annoncées par le Premier ministre lors de la présentation du Plan d’Actions du Gouvernement (PAG) devant le Conseil National de Transition (CNT) ;

3- rejetons l’Organe Unique de Gestion des Elections (OUGE) préconisé par le Gouvernement en lieu et place de l’Organe Unique et Indépendant de Gestion des Elections (OUIGE) recommandé par le Dialogue National Inclusif pour sa non-pertinence dans le temps restant de la transition et demandons de s’en tenir aux conclusions de l’atelier de relecture de la loi électorale organisé par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, les 29 et 30 juin 2021 ;

4- déclarons le Chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla MAIGA, seul responsable pour tout dérapage éventuel relatif au respect de la durée de la Transition.

Les titrailles sont de la Rédaction

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TENUE DES ANR

Ce qu’il faut pour relever le défi de la mobilisation

Les Assises nationales sur la refondation de l’Etat sont prévues entre fin septembre et début octobre. Pour qu’elles soient inclusives, le PM tente de convaincre la classe politique à y prendre part. Mais, certains partis ont décidé via des communiqués à ne pas participer à ces assises. Des communiqués d’autres partis sont attendus pour déclarer leur non-participation aux assises. La façon dont les choses évoluent, le DNI, pourrait marquer plus de présences des partis politiques que les assises nationales sur la refondation qui se pointent.

Le PM a tenté en vain pour convaincre, il est maintenant temps que le président de la transition prenne les choses en main pour chercher à obtenir l’inclusivité. Le chef de l’Etat doit approcher la classe politique pour comprendre ce qui leur gêne dans le cadre de la tenue des assises.

Probablement pour la classe politique, le fait que les conclusions des ANR seront exécutoires sur le gouvernement actuelainsi que sur le pouvoir avenir peut être un obstacle. A ce niveau, le Président de la transition pourrait demander à son PM de faire une concession en acceptant de retirer cette imposition. Cela peut pousser les partis politiques à prendre part aux assises.

Certains politiques aussi voient l’organisation de ces assises comme un moyen pour proroger la transition.Donc, leur présence dans la salle pourrait donner une légitimité aux décisions qui seront prises. Pour créer un climat de confiance, le président de la transition devrait instruire au PM de donner le chronogramme détaillé des élections avant les assises.

En acceptant de faire ces concessions, les assises nationales seront inclusives car les partis n’ont aucun intérêt à rester en marge, mais tant que le flou règne, il serait difficile d’obtenir l’inclusivité dont rêve le président de la transition et son PM. Avec cette allure, les conclusions éventuelles de ces assises seront loin d’être souverain ce qui va rendre difficilement leur exécution obligatoire.

Pour éviter d’investir une somme de 2 milliards de FCFA dans des assises dont les conclusions seront contestées et mises dans les oubliettes, il est préférable que le président de la transition cherche à rencontrer la classe politique en leur donnant des garanties sur certains points. Le président est vivement interpellé pour aider son PM qui, malgré toutes les tentatives, n’a pu avoir l’adhésion totale de la classe politique. Le colonel président de la Transition doit rapidement s’impliquer car la date des assises approche à grands pas.

Abdoul Aziz Diallo
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