SociétéTOE Goakun Rossan Noël, Président du Comité Interparlementaire de l’UEMOA : «Notre Union est prête à entrer dans la monnaie unique ECO avec les autres Etats de la CEDEAO »
Publié le jeudi 16 septembre 2021 | Le Républicain
L’Hôtel de l’Amitié de Bamako (Mali) a abrité, le lundi 13 septembre 2021, la cérémonie d’ouverture de la deuxième réunion de l’inter sous-comités du Comité Interparlementaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (CIP-UEMOA) pour l’année 2021. Cette réunion qui durera jusqu’au 17 septembre prochain a pour thème : « Evolution du processus d’avènement de la monnaie unique (ECO): Quelle contribution du CIP-UEMOA ?». La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le Président du Comité Interparlementaire de l’UEMOA, TOE Goakun Rossan Noël, en présence d’autres parlementaires de la sous région dont des membres du Conseil National de Transition (CNT), organe législatif durant cette transition au Mali. Au cours de ladite cérémonie d’ouverture, le Président du Comité Interparlementaire de l’UEMOA, TOE Goakun Rossan Noël a fait savoir que l’UEMOA est « prête à entrer dans la monnaie unique ECO avec les autres Etats de la CEDEAO ».
« Pour cette rencontre, deuxième du genre au titre de l’année 2021, notre inter sous-comités a choisi deux thèmes dont l’intérêt n’est plus à démontrer. Il s’agit de thème 1 : «Union douanière de l’Uemoa : Défis, actions en cours, perspectives et rôle des parlementaires » et thème 2 :« Evolution du processus d’avènement de la monnaie unique (ECO): Quelle contribution du CIP-UEMOA ?» », a souligné le Président du Comité Interparlementaire de l’UEMOA, TOE Goakun Rossan Noël. Avant d’ajouter que les réformes entreprises par les Etats membres sous l’impulsion éclairée de la Commission de l’UEMOA ont abouti à un taux moyen de mise en œuvre de 94,96% en 2020.
Selon lui, l’ambitieux projet de création d’une monnaie unique élaboré et lancé depuis 2015 poursuit son bonhomme de chemin dans un environnement socio politico économique et sécuritaire marqué par des crises multidimensionnelles. « En effet, aucun pays de notre zone n’est en mesure de résoudre seul les diverses problématiques monétaires d’origine externe auxquelles fait face notre communauté.
Aussi, les mécanismes de coopération monétaire internationale sont loin de fonctionner parfaitement car les politiques de stabilisation ont présenté leurs limites. Dans ce contexte global délicat, l’introduction d’une monnaie unique à l’échelle de la CEDEAO me semblerait plus bénéfique pour les pays d’Afrique de l’Ouest et offrirait une belle opportunité de rendre plus dynamique et compétitive nos différentes économies », a déclaré le Président du Comité Interparlementaire de l’UEMOA, TOE Goakun Rossan Noël. Il a indiqué que l’instauration d’une monnaie commune est une décision qui relève autant de la politique économique que de l’économie politique. « Le défi majeur pour nos Etats ouest africains consiste donc à faciliter l’appropriation de ce projet salvateur afin d’en tirer toutes les opportunités. Car notre liberté de définir nos politiques endogènes de développement et nos choix d’investissement par nous-mêmes et pour nous-mêmes sont intimement liés. Mais il faudra noter que la Commission de l’UEMOA poursuit les réformes avec les Etats membres.
A cet effet, les réformes en matière de surveillance multilatérale font ressortir un taux moyen de mise en œuvre de 83,48% et un niveau moyen de mise en œuvre du Pacte de convergence de 67,50% en 2020. Avec un tel niveau de performance, nous pouvons dire que notre Union est prête à entrer dans la monnaie unique ECO avec les autres Etats de la CEDEAO », a souligné le Président du Comité Interparlementaire de l’UEMOA, TOE Goakun Rossan Noël. C’est pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de l’avènement de cette nouvelle monnaie commune (ECO), dit-il, que les honorables parlementaires du CIP ont souhaité, annuellement, être éclairés sur la question par les experts de la Commission. « Cette communication nous permettra de cerner les défis et les enjeux mais aussi l’évolution actuelle du processus, afin d’apporter leur contribution aux débats », a conclu le Président du Comité Interparlementaire de l’UEMOA, TOE Goakun Rossan Noël.