Le parti de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé fait une croix sur son appartenance au front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR), le front opposé au coup d’Etat du 22 mars 2012.
Dans une déclaration qu’il nous a fait parvenir, le président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE-Anka Wuli), Alou Keita déclare que depuis quelques semaines déjà, une » commission de rédaction » et un « porte-parole » son en train de prendre des initiatives au nom du FDR sans consultation des partis et associations qui composent le front. S’adressant au président du FDR, le responsable des FARE rappelle que le 28 août, il attirait l’attention de la vice-présidente sur « ces méthodes non orthodoxes » auxquelles il s’opposait.
Et de rappeler que les associations et clubs de soutien à Modibo Sidibé font partie des fondateurs du FDR et ont été victimes à plusieurs reprises de marginalisation, allant jusqu’à mettre leur existence même en doute, » lorsque des intérêts individuels étaient en jeu. Cependant, le parti FARE, dès sa création, a pris allégrement le relais et a été de tous les combats en étant pratiquement le plus visible tant dans les marches que le jour du baptême de l’ADR au Palais de la Culture « .
Refusant à présent que des décisions soient prises en leur nom, des lettres ouvertes soient rédigées et publiées en leur nom, les FARE viennent de décider de « se retirer solennellement du FDR au sein duquel elles pensent avoir joué le rôle qu’elles devaient jouer et cela par conviction ». Ajoutons que les FARE estiment qu’aucun homme, aucun regroupement ne peut les amener là où elles ne veulent pas aller, leur faire dire ce qu’elles n’ont pas dit. Ou les mettre d’office sous la coupe de qui que ce soit, sans leur consentement et de surcroit devant la presse quelle que soit l’urgence.