“Une perte financière évaluée à 1266 milliards Fcfa à cause de la mauvaise gestion au sein des services publics de 2005 à 2019”, selon le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite.
Selon le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) Dr Moumouni Guindo, l’enrichissement illicite a un impact grave sur le développement socio-économique d’un pays. Selon lui, le phénomène au Mali a atteint un seuil critique qui exige de l’Etat des mesures fortes pour lutter efficacement contre la corruption, mais surtout contre l’impunité. Il l’a dit lors de la visite du Premier ministre, Choguel K. Maïga, à l’Oclei.
Jusqu’ici, dira-t-il, le Mali est le 29e pays africain le plus corrompu sur les 54 du continent et 129e sur les 180 du monde, selon le rapport 2020 de Transparency International.
Dr Moumouni Guindo a également précisé que le Mali a subi, en 15 ans, soit de 2005 à 2019, une perte financière évaluée à 1266 milliards de Fcfa à cause de la mauvaise gestion au sein des services publics. Une cagnotte qui, selon le président Guindo, aurait permis la construction de 1700 centres de santé.
“Si on prend l’exemple sur le CS-Réf de Diéma qui est presque un hôpital par exemple, cette somme est l’équivalent de la construction de 1700 centres de santé. Aussi, ce montant fait l’équivalent de 264 fois l’Hôpital du Mali qui est un hôpital de 3e niveau de référence au Mali”. Parole du président de l’Oclei.