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Wagner au Mali: La réponse de Choguel à la France, l’Allemagne, la CEDEAO…
Publié le lundi 20 septembre 2021  |  Le Républicain
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© aBamako.com par FS
Conseil de cabinet du nouveau gouvernement de Transition du Dr Choguel Maïga
Bamako, le 13 juin 2021. Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a présidé son premier conseil de cabinet, le dimanche, à la primature avec tous les membres de son nouveau gouvernement réunis au grand complet.
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Le vendredi dernier, dans une vidéo mis en ligne par Le Jalon, le Premier ministre de la transition Choguel Kokalla Maiga s’est prononcé sur l’annonce d’un possible accord entre les autorités maliennes et la société russe privée Wagner sans donner plus de précisions sur l’information donnée par Reuters et qui défraie la chronique. « Est-ce qu’il ne faut pas avoir un plan B ? D’autant plus qu’on a vu des pays qu’on a lâchés et qui se sont retrouvés seuls », a indiqué le chef du gouvernement malien.
Pour Choguel Kokalla Maïga, une réflexion est aujourd’hui en cours au niveau des autorités malienne sur un possible plan B après l’annonce du retrait des forces française du pays. « Vous savez après le changement du 18 août 2020 sinon bien avant, il y a des partenaires qui ont décidé de quitter le Mali pour se replier sur d’autres pays. Il y a des zones qui sont abandonnées et qu’il faut occuper aujourd’hui pour ne pas laisser le vide. Les forces ne suffisent pas . Nous sommes obligés aujourd’hui de nous interroger si de la même façon dont les partenaires ont décidé de quitter certaines localités, et s’ils décident demain de partir qu’est ce qu’on va faire ? On est obligé de nous interroger. Est-ce qu’il ne faut pas avoir un plan B ? D’autant plus qu’on a vu des pays qu’on a lâchés et qui se sont retrouvés seuls. C’est cette réflexion qui conduit à débat aujourd’hui », a indiqué le Premier ministre. Il ajoutera que c’est cette réflexion qui conduit à des débats aujourd’hui où les autorités maliennes sont accusées de vouloir changer de stratégies.



« Le Président a dit simplement à la CEDEAO qu’on ne peut plus accepter d’être interdits d’accéder à certaines zones au motif que ce sont des zones d’entraînement d’autres forces partenaires. C’est très clair, cette situation ne peut pas continuer », a détaillé Choguel Maiga. Il ajoutera : « on ne peut pas nous interdire d’acheter du matériel avec un pays si on a un accord parce qu’un autre ne veut pas. On ne peut pas nous empêcher d’envoyer des gens pour être formés dans un pays donné parce qu’un autre pays ne veut pas».

Au départ, rappelle le Premier ministre, l’intervention des forces internationales étaient justifiées par trois raisons : lutter contre le terrorisme, aider l’état malien à étendre son autorité et sa souveraineté sur tout le territoire et appliquer les résolutions des Nations Unies. « Le terrorisme s’est étendu, l’autorité et la souveraineté de l’État ne sont pas restaurées partout et les résolutions des Nations-Unies changent chaque année », a déploré Choguel Kokala Maïga. « Au regard de toutes ces situations, il faut qu’on ait la possibilité de regarder vers d’autres horizons, qu’on élargisse les possibilités de coopération pour maîtriser notre défense nationale. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Naturellement tout ce qui est changement est difficile à être accepter, mais il n’y a rien d’autre derrière », a, enfin, laissé entendre le Premier ministre.

Menaces

L’annonce d’un possible accord entre les autorités maliennes et la société russe privée Wagner inquiète la CEDEAO, les autorités françaises et allemandes. La CEDEAO a dénoncé la volonté des autorités de la transition malienne d’engager des compagnies de sécurité privées au Mali. Réunis pour évaluer l’évolution de la transition malienne au Ghana, le jeudi dernier, les chefs d’États de la CEDEAO ont dénoncé fermement la volonté des autorités de la transition d’engager des compagnies de sécurité privées au Mali. La CEDEAO dit être préoccupée par les conséquences certaines sur la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région.

La France et l’Allemagne menacent aussi de retirer leurs militaires engagés dans la lutte contre le terrorisme au Mali si les autorités maliennes passent de tels accords avec le groupe Wagner .

Selon Annegret Kramp-Karrenbauer, la ministre allemande de la Défense, la conclusion éventuelle d’un accord entre les putschistes au pouvoir au Mali et la société russe privée Wagner « remettrait en cause » le mandat de l’armée allemande au Mali. « Si le gouvernement du Mali passe de tels accords avec la Russie, cela contredit tout ce que l’Allemagne, la France, l’Union européenne et l’ONU ont fait au Mali depuis 8 ans », a tweeté, le mercredi dernier la ministre allemande de la Défense. Un jour avant, le mardi, le ministre des affaires étrangères de la France Jean Yves Le Drian avait déclaré, devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale de son pays, qu’une implication de la société privée russe Wagner au Mali serait « incompatible » avec le maintien d’une force française.

Selon l’agence Reuter, les autorités maliennes sont proches de conclure un accord avec la société militaire privée russe Wagner, ce qui permettrait à Moscou d’étendre son influence en Afrique de l’Ouest. Selon Reuters, les mercenaires russes seraient chargés de former les militaires maliens et d’assurer la protection de certains hauts dirigeants maliens.. Elle précise que le groupe de sécurité Wagner gagnerait mensuellement 6 milliard de francs CFA par mois pour son travail.

Madiassa Kaba Diakité
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