L’Alliance des Forces Démocratiques (AFD) a été portée sur les fonts baptismaux à l’issu des travaux du 2ème Congrès statutaire de l’Union des Patriotes pour la République (UPR) qui se sont déroulés les 16 , 17 et 18 septembre 2021 au CICB. Une mutation de l’URP qui a donné naissance à l’AFP qui ambitionne désormais de redonner espoir et confiance aux Maliens dans un moment critique de la vie de la nation.
L’Union des Patriotes pour la République (URP) est donc devenue l’Alliance des Forces Démocratiques (AFD) avec comme président Dr Modibo Soumaré. Face à la crise que traverse le pays, des patriotes se sont réunis pour proposer des pistes de solutions. Ces solutions passent par la mise en place de système démocratique respectueux des valeurs démocratiques.
Pour le président de l’AFD, Dr Modibo Soumaré, une nation en perte de vitesse, en panne et peut être même en voie de disparition comme le Mali, nécessite un sursaut national. Prenant la métaphore de l’ancien président français, Jacques Chirac qui disait en 2015 à Johannesburg au sujet du réchauffement climatique dans le monde que « le monde brûle, mais nous tournons nos regards ailleurs », Dr Modibo Soumaré rassure que face à la situation périlleuse du Mali, lui, ne va pas regarder ailleurs. « Oui, le Développement s’éloigne à grand pas, accéléré par les récentes crises de 2021 ; Oui mon Pays brûle. Ma Nation s’effrite. J’en ai peur, comme chaque chef de famille, comme chaque chef de parti, comme chaque agent de l’Etat, chaque jeune et chaque citoyen de ce pays. Mais comme vous, je ne vais regarder ailleurs. Ce pays est le mien, qui est aussi le vôtre, mais surtout le nôtre. Nous devons éteindre son feu, ensemble ».
Ces maux qui tuent à petit feu la démocratique…
Les Maliens qui ont lutté en 1991 pour instaurer la démocratie et le multipartisme, se sont retrouvés complètement dépourvus de toutes valeurs démocratiques. La faute à l’argent, la corruption et la mal gouvernance, selon Dr Modibo Soumaré qui préconise « des solutions acceptables, des plans vertueux de gestion de l’Etat pour léguer à la nouvelle génération, l’espoir d’une vie meilleure avec la santé, l’éducation nécessaire à leur épanouissement. »
Grand défenseur de la démocratie et des valeurs démocratiques, Dr Modibo Soumaré explique que la démocratie est la seule voie pour l’émergence, le développement et la sécurité, voir tout simplement de l’Etat de Droit. « Toute autre voie pour prendre le pouvoir pourra nous conduire dans l’impasse et l’isolement international ».
En 2020, un groupe de militaires, appuyé par un groupe d’individus ont renversé l’ordre constitutionnel. Depuis, le Mali vit dans l’impasse et ne sait pas quel est son avenir. Ces coups de forces du genre coup d’Etat, ont été dénoncés à l’époque par Dr Modibo Soumaré et son équipe. Aujourd’hui, l’AFD appelle à un respect des engagements pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. « Ensemble, nous allons réussir la transition, organiser les élections aux dates prévues et mettre le Mali au Travail. Telles sont les voies sur lesquelles nous nous engageons pour que l’espoir du Mali nouveau s’installe dans le cœur de chaque malien et chaque malienne » a expliqué le Dr Modibo Soumaré dans son discours prononcé à l’occasion du 2ème Congrès statutaire de l’Union des Patriotes pour la République (UPR) devenue AFD.
La séparation des rôles…
La défense des valeurs démocratiques et républicaines, passe par la définition des rôles et des responsabilités. L’amalgame des rôles et des responsabilités, exposent le pays à l’anarchie et la dérive. Pour l’AFD, le redressement du Mali doit obéir à certains principes. « Nous sommes pour un renforcement du contrôle à tous les niveaux. Nous sommes pour un grand respect des autorités traditionnelles et religieuses en position d’arbitres et de médiateurs pour la nation. A ce titre, nous réaffirmons la séparation claire de la gestion de l’Etat à la gestion du Culte ».
L’immixtion du religieux dans le domaine politique, inquiète plus d’un Malien aujourd’hui. Si le président Alpha Oumar Konaré avait dit « la politique aux hommes politiques et la religion aux hommes de Dieu », aujourd’hui ce principe de séparation de la religion de la politique, a été sérieusement été remis en cause qu’il y a lieu de s’interroger et de s’inquiéter de la forme républicaine et laïque défendue par la loi fondamentale du Mali. Il y a quelques jours, un leader religieux du Mali disait qu’aucune disposition constitutionnelle n’empêchait un imam de s’intéresser à la politique ? C’est dire combien la tentation est grande aujourd’hui pour certains de cumuler les deux rôles, celui religieux et celui politique.
A cet effet, les responsables de l’AFD se disent prêts pour débattre du principe de la séparation claire de la gestion de l’Etat à la gestion du Culte « dans le but de faire partager nos propositions de gouvernance pour sortir le pays de ce cycle crise/insécurité/désolation ».
L’AFD propose une batterie de mesures dont l’application stricte pourrait aider le Mali à sortir de la crise et du sous-développement. Il s’agit d’une véritable refondation du pays qui n’obéit à aucun calcul politicien et dont la finalité est de permettre à chaque Malien d’où il se trouve et quel que soit son statut, de bénéficier des larges riches du pays.