Il s’agit d’une énigme que les autorités ont visiblement réussi à mettre sous le boisseau, au détour de la grande nébuleuse entretenue autour de la libération de Amadou Haya Sanogo et anciens comparses. Les regards étaient tous obnubilés par la disparition des 21 bérets et les implications judiciaires tes mitigées des arrangements conclus entre les pouvoirs de l’époque et les ayants-droits des victimes. Le chef de file des putschistes du 24 Mars 2012 a ainsi réussi à se tirer d’affaire par extinction de l’action publique ou renoncement du parquet à la poursuite, dans le brûlant dossier des commandos parachutistes abattus et enfouis dans une fosse commune aux confins du village de Diago. Le hic est que le dénouement du cas des bérets rouges ne semble pas tenir compte d’une autre affaire sous-jacente, que l’opinion perdait de vue. Il s’agit des présomptions d’assassinat du célèbre élément de la même junte, colonel Youssouf Traoré, porté disparu à quelques encablures de la déchéance d’Amadou Haya Sanogo. C’est probablement l’aspect le plus flou de la grande nébuleuse que constitue l’affaire Sanogo.
La Rédaction