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Arrivée annoncée de Wagner : Les autorités maliennes ne confirment pas
Publié le lundi 20 septembre 2021  |  le Temoin
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© Autre presse par DR
Le Premier ministre Dr Choguel Kokala Maïga a reçu le en audience le Président, M. Yacouba Katilé du CSEC
Le nouveau bureau du Conseil Economique, Social et Culturel (CSEC), conduit par son Président, M. Yacouba Katilé, a été reçu en audience, le lundi 23 août 2021, par le Premier ministre ,Chef du Gouvernement, Dr Choguel Kokala Maïga.
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Le gouvernement de la République du Mali s’indigne et s’étonne des propos malencontreux tenus par le ministre des Affaires étrangères du Niger, dans le sillage du dernier sommet extraordinaire de la Cedeao. C’est au détour de cette réplique au pays voisin, hier dimanche 19 septembre 2021, que les autorités de Transition, par le truchement du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, se sont officiellement prononcées sur le brûlant et persistant sujet du déploiement de forces paramilitaires russes sur le territoire national. Pour aborder la question, la diplomatie malienne a visiblement choisi la posture de façade, préférant s’attarder sur les indélicatesses de proximité qui agacent Bamako depuis la sortie peu courtoise du président Mohamed Bazoum sur la junte et les FAMa.


Ainsi, au lieu d’éclairer l’opinion sur la nature des accords avec la société russe Wagner, s’ils existent, le gouvernement a choisi de noyer les mises en garde, inquiétudes et récusations de ses partenaires du Sahel (La France. Cedeao et Union européenne) dans les bavures diplomatiques du ministre des affaires étrangères du Niger. Bamako s’étonne, en effet, que celui-ci s’érige en porte-parole de l’organisation ouest africaine CEDEAO, là où la présidence de l’organisation régionale est assurée par un pays différent du sien. Les propos de l’homologue de Abdoulaye Diop sont par ailleurs jugés inadmissibles, peu amicaux et à la limite indigne des relations séculaires qu’entretient le Mali avec le Niger. Et le communiqué d’insister sur les voies bilatérales alternatives que le ministre nigérien aurait pu emprunter pour se saisir de n’importe quelle question d’intérêt commun.
Le flou artistique demeure, toutefois, quant au fond de la problématique, à savoir l’accord présumé avec Wagner, que le communiqué aborde en des termes sibyllins qui ne permettent guère d’y voir plus clair. On peut retenir néanmoins que les autorités maliennes auront longtemps entretenu ce qu’elles considèrent comme une «rumeur» et une tentative malveillante de diabolisation, alors que l’épisode altérait davantage les relations déjà tumultueuses entre le Mali et ses partenaires dans la gestion sécuritaire du Sahel. Par ailleurs, en même temps que le gouvernement martèle le droit inaliénable des États de disposer de leur sécurité, il reconnaît les efforts de la communauté internationale aux côtés des pays du Sahel ainsi que la nécessité de mutualiser les forces pour protéger et sécuriser les populations de cet espace, dans un cadre de coopération fraternel et convivial. Toutes choses vraisemblablement incompatibles avec le recours aux services de Wagner, comme avaient tour à tour prévenu chacun des partenaires traditionnels.
Les autorités ont-elles en définitive reculé devant la pression internationale aux dépens des jubilations populaires ayant accueilli l’arrivée annoncée des forces paramilitaires russes ? Il n’est pas exclu qu’elles n’aient jamais pris le départ et que Wagner ne soit qu’une bulle trompeuse pour jauger l’attachement des partenaires stratégiques à la coopération avec les autorités.

A Keita

Source : Le Témoin
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