Depuis la mise en place du nouveau Gouvernement dirigé par Oumar Tatam Ly, des leaders religieux au sein du Haut conseil Islamique du Mali ont exprimé leur insatisfaction par rapport à certains revenants (des anciens ministres) mais aussi et surtout du fait qu’ils n’ont pas été consultés par rapport au département qui leur est consacré. En témoignent les propos de Moussa Bah Président de Sabati 2002 qui a révélé sur les antennes que «certains hommes n’incarnent pas le changement comme souhaité et nous n’avions pas été consultés».
D’ores et déjà, ces religieux ont décidé d’avoir des candidats d’obédience islamique lors des législatives. Le groupe SABATI s’active en effet dans ce créneau.
Rappelons que lors du Grand meeting organisé par le HCIM dans la mouvance du retour à l’ordre constitutionnel (en 2012), son Président Mahamoud Dicko avait souligné que le leader de Sabati restait leur émissaire. En clair, et comme le dit ce dicton bambara « Ni ye min mè Baladen da, a bora balaba da» (le petit balafon ne fait que reprendre les sons émis par le grand). Bref ce que dit Moussa Bah les engage.
Selon certaines indiscrétions, les membres du HCIM n’accordent pas une confiance aveugle au jeune à M Diallo, ancien Directeur de la Pyramide du Souvenir et Conseiller Diplomatique et aujourd’hui Ministre Délégué Chargé des Affaires Religieuses et du Culte. Leur ministre ! Les raisons de ce désaveu sont très profondes et liées au personnage lui-même. Il est tout le contraire de son prédécesseur, M. Dr Yacouba Traoré, également membre du Haut Conseil Islamique du Mali. C’est du moins, sous ce prisme que certains perçoivent la chose.
Signalons, en tout état de cause, que le Mali reste un pays laïc et ce, jusqu’à la preuve du contraire. Ce qui n’exclut cependant pas critiques et appréciations.