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Florence Parly à Bamako sur fond de tensions entre le Mali et la France : « Nous ne quittons pas le Mali »
Publié le mardi 21 septembre 2021  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A S
Audience accordée à la ministre française des armées au palais de Koulouba.
Bamako, le 1er avril 2021. En visite au Mali à la suite d`un rapport de l`ONU imputant une bavure à la force Barkhane dans les frappes survenues à Bounty en janvier, la ministre française des armées, Florence Parly a été reçue par le président Bah N`Daw au palais de Koulouba. Elle a fait un point de presse à sa sortie d`audience.
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Florence Parly, la ministre des Armées françaises est en visite dans le Sahel dans le cadre de la réorganisation militaire française sur des territoires. A Bamako, elle a rencontré hier, le lundi 20 septembre 2021, les autorités de la transition malienne. Après sa rencontre avec le ministre de la Défense et des anciens combattants du Mali, le colonel Sadio Camara, Florence Parly a indiqué que la France sera encore militairement présente au Mali.
« Depuis 8 ans, la France, à la demande des autorités maliennes, a fait le choix d’accompagner le Mali dans la lutte contre les groupes armés terroristes. La France a fait le choix de souffrir et de fédérer ses partenaires autour d’une vision commune avec et pour le Mali », a déclaré, à sa sortie d’audience avec le colonel Sadio Sadio Camara, Florence Parly.



Pour la ministre des armées françaises, la France a besoin de se rassurer qu’il y a une volonté au Mali d’appuyer la CEDEAO pour faire aboutir le processus de transition politique. « le retour vers la démocratie, la bonne gouvernance et la justice sont à même de créer les ressorts qui permettront au Mali d’affronter les défis du terrorisme. la France est fière et reste déterminée à travailler avec les Maliens pour continuer cette lutte qui unit. Nous venons de le prouver dans la zone dite des trois frontières après avoir neutraliser Abu Walid Al-Saharaoui et une grande partie de son état-major », a expliqué Florence Parly. Elle ajoutera qu’il est temps de faire évoluer le dispositif en densifiant la coopération pour aider à la restructuration des FAMa. « Il est impératif aujourd’hui de réassurer les FAMa du soutien aérien de la France et de ses partenaires. la coalition internationale ne cessera jamais d’agir. Elle agira sur l’ensemble des segments dans le champ économique, la gouvernance et le développement pour aider le Mali », a indiqué la ministre la ministre des armées françaises. « Nous ne quittons pas le Mali. Cette réarticulation de notre dispositif, nous la voulons organisée et méthodique’’, a laissé entendre Florence Parly.

Bisbille entre Paris et Bamako

La visite de Florence Parly, la ministre des Armées françaises à Bamako, intervient dans un climat tendu entre le gouvernement malien et les autorités françaises. En effet, l’annonce dans la presse d’un possible accord entre les autorités maliennes et la société russe privée Wagner( un plan B selon le Premier ministre du Mali Choguel Kokalla Maïga) avait provoqué la colère de Paris qui a menacé de retirer les militaires français engagés dans la lutte contre le terrorisme au Mali si les autorités maliennes passent de tels accords avec le groupe Wagner. Le mardi, le ministre des affaires étrangères de la France Jean Yves Le Drian avait déclaré, devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale de son pays, qu’une implication de la société privée russe Wagner au Mali serait « incompatible » avec le maintien d’une force française. Le dimanche dernier, le gouvernement malien a indiqué, dans un communiqué, à propos du sujet, qu’il « s’étonne et s’interroge sur ces allégations basées uniquement sur des rumeurs et des articles de presse commandités s’inscrivant dans le cadre d’une campagne de dénigrement de notre pays et de diabolisation de ses dirigeants. » Toujours selon le même communiqué, « le gouvernement rappelle que dans l’accomplissement pleine et totale de sa souveraineté et dans le souci de préserver son intégrité territoriale et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres états, il ne permettra à aucun État de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il doit solliciter ou pas. »

Selon l’agence Reuters, les autorités maliennes sont proches de conclure un accord avec la société militaire privée russe Wagner, ce qui permettrait à Moscou d’étendre son influence en Afrique de l’Ouest. Selon l’agence de presse britannique, les mercenaires russes seraient chargés de former les militaires maliens et d’assurer la protection de certains hauts dirigeants maliens.. Elle précise que le groupe de sécurité Wagner gagnerait mensuellement 6 milliard de francs CFA par mois pour son travail.

Madiassa Kaba Diakité
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