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Le MNLA fait monter les enchères à Kidal et négocie à Bamako
Publié le mardi 17 septembre 2013  |  koaci


© Autre presse par DR
Bilal Ag Chérif, le secrétaire général du MNLA


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Ce dimanche, s’est ouvert à Bamako, une rencontre de « pré-concertation » entre les groupes armés du nord, à l’initiative de la présidence de la République. Cette réunion doit se poursuivre pendant trois jours au moment où la situation est très tendue à Kidal.

Pendant que s’ouvrait à l’hôtel Massaley de Bamako, la pré-concertation pour baliser un terrain propice au processus de réconciliation nationale, en présence des représentants des différents mouvements armés nomades à savoir le MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad), du HCUA (Haut conseil unifié de l’Azawad), et des mouvements armés sédentaires du MAA, (mouvement arabe de l’Azawad) et de la CM-FPR, (Coordination des Mouvements et Front patriotique de résistance), cependant à Kidal une mission gouvernementale frôlait la catastrophe.

Des jeunes mobilisés par le MNLA à Kidal se sont opposés à l’atterrissage de l’avion de la mission gouvernementale comprenant trois ministres de la République, à savoir le Colonel Sada Samaké, ministre de l’intérieur et de la protection civile, le General Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’administration territoriale et Cheick Oumar Diarrah, ministre de la réconciliation nationale et du développement des régions au nord du Mali. Ces ministres s’étaient rendus dans la capitale régionale de Kidal, pour des contacts fructueux dans le sens de la construction de la paix. A coups de projectiles, les jeunes du MNLA ont brisé les vitres d’un véhicule avec un ministre à bord. Selon des sources qui ont parlé à KOACI.COM, n’eut été l’intervention des éléments de la MINUSMA, l’avion de la délégation du gouvernement malien, n’allait pouvoir atterrir.

Pendant ce temps à Bamako, pendant trois jours les représentants des différents groupes armés du Nord vont « examiner en profondeur les questions de la gouvernance et de sécurité ainsi que la problématique de vivre ensemble sur un espace géographique commun. Il s’agit là d’établir un environnement favorable pour permettre une résolution politique du conflit. C'est-à-dire recueillir à l’issue de cette réunion les griefs et les incriminations que les différents mouvements armés ont contre l’Etat central malien, mais surtout entre eux-mêmes », précise un communiqué de l’Armée malienne, signé par le Capitaine Modibo Naman Traoré, Officier des affaires publiques de Défense et de Sécurité et dont KOACI.COM a reçu copie. Les participants doivent effectuer un « diagnostic approfondi des difficultés de leur terroir, et préconiser des solutions qui seront inscrites dans la plate-forme du processus de réconciliation nationale », précise le communiqué.

Parallèlement, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA, M. Bert Koenders déplore dans une déclaration publiée le 16 septembre 2013 « l’incident survenu à Kidal le dimanche 15 septembre, où une délégation de haut niveau du Gouvernement malien a été prise à partie par des manifestants ». Il a rappelé la « nécessité de parvenir à un climat apaisé dans la région de Kidal en particulier, et sur l’ensemble du territoire malien », tout en invitant toutes les parties et toutes les communautés du pays à travailler de concert au succès des pourparlers pour aboutir à l’établissement d’une paix globale et définitive, conformément à la Résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité et à l’Accord préliminaire de Ouagadougou.

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