Le journaliste malien Adama Diarra, correspondant de Reuters et du journal L’Essor, a rencontré le 22 juin à Kidal, dans un hôtel désaffecté, le chef d’Ansar Dine Iyad ag Ghali, qui lui a accordé un entretien. A 57 ans, l’ancien chef de la rébellion touarègue de 1990 a paru fatigué et méfiant au journaliste, mais déterminé: il veut imposer la charia à l’ensemble du Mali, dont il réfute la séparation, allant à l’encontre des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Cette attitude complique encore un peu plus la donne, alors que des négociations sont tentées par le médiateur burkinabè. Iyad ag Ghali préconise rien moins qu’un référendum national sur l’application de la charia, dans un Mali musulman à 95%.... suite de l'article sur Slate Afrique