Le maire de Diabali, Barou Diakité, dans de sales draps ! Il a passé toute une journée, celle du mardi 10 septembre 2012, très noire. Car toute la journée, il serait enfermé contre son gré, dans son bureau. Il serait soupçonné de vendre les dons destinés à la population.Il aurait échappé à un lynchage des populations très remontées. Qui auraient d’ailleurs réclamé séance tenante sa démission.
Après la libération de la ville de Diabali (localité située à 400km de Bamako), qui a été occupée, pendant plus d’une semaine, par les terroristes. Ces derniers, sans loi ni foi, n’ont laissé que ruine et désolation. Ainsi, pour consoler et laver les armes de la population de Diabali, meurtrie par la guerre, les autorités maliennes ont envoyé une quantité importante de dons de première nécessité. Voilà l’occasion idéale, pour le maire de Diabali, de s’enrichir. ‘’Malhonnête’’ qu’il est, au lieu de partager tout le don à la population, non ! Barou décide autrement. Ainsi, il aurait partagé une petite quantité à la population et aurait gardé le gros. Stocké dans des magasins au sein de la mairie.
Un proverbe ne dit-il pas que : « chaque jour est pour le voleur, mais un en est aussi pour le propriétaire ». Très remontés suite à des rumeurs faisant état de ventes par les agents de la mairie des dons, les jeunes et femmes de Diabali ont organisé une marche en direction de la mairie. Parmi eux, certains ont décidé de se faire justice. A cet effet, ils ont envahi la mairie, défoncé les portes des magasins et emporté des sacs de riz et de mil.
Aussitôt, le maire et le sous-préfet auraient lancé un ultimatum de 3 jours aux commanditaires, de restituer les dons disparus ou c’est la prison après enquête.
La menace a déplu et très en colère, elles sont retournées(les populations) et ont assailli la mairie. Le maire, Barou Diakité, se serait enfermé dans son bureau, sous haute surveillance des éléments de la gendarmerie. La population aurait encerclé la mairie, empêchant ainsi le maire, Barou Diakité, de souffler de l’air frais, pendant toute une journée. Selon nos sources, sur les lieux, pour laisser le maire sortir, la population exigeait de retirer l’ultimatum et sans condition ; mais aussi aurait demandé au maire Diakité,de rendre sa démission.
C’est aux environs de 19 heures, que le maire a pu sortir de son lieu de retranchement forcé, et cela grâce aux interventions des notabilités de la ville, auprès de la population.
En tout cas, cette manifestation des jeunes et des femmes de Diabali contre leur maire démontre qu’après la crise qui a secoué le Mali, les Maliens semblent ouvrir les yeux. A cet effet, ils ne se laisseront plus gouverner injustement. Comme pour dire que : « désormais, rien ne sera comme avant en République du Mali ».
Signalons que, tout comme le maire, le directeur de l’office du Nigerde la zone Kroumaré, Salif Ouadrago a été pointé du doigt, par la population de Diabali. On lui reproche de ne pas informer la Direction Nationale de l’Office du Niger, suite aux dégâts, causés par la forte pluie, qui a dévasté des champs de riz estimés à plus de 100 hectares.