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L’Essor N° 17520 du 18/9/2013

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Promotion politique des femmes : Il reste un long chemin à parcourir
Publié le mercredi 18 septembre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Campagne électorale: Arrivée de la candidate Haidara Aichata Cissé à Koulikoro
Koulikoro, le 14 juillet 2013. La candidate de l`Alliance Chato 2013 , Mm Haidara Aichata Cissé est arrivée pour sa campagne électorale


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En plus de vingt ans de pratique démocratique, les résultats sont encore plus que modestes

La problématique de la participation effective des femmes aux prochaines échéances électorales (législatives et communales) ainsi que celle de leur représentativité dans les instances de décision restent des questions sur lesquelles une attention particulière mérite d’être portée. Pour contribuer à une meilleure émergence des femmes au sein des partis politiques, le Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (CMDID) a mis en œuvre le projet « Amélioration du positionnement des femmes sur les listes de candidature en vue des élections de 2013-2014 » avec l’appui financier de ONU femmes et ses partenaires dans les régions de Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti ainsi que dans le district de Bamako. Une étude de référence a été conduite dans les cinq zones d’intervention du projet sur les difficultés et obstacles auxquels les femmes sont confrontées en rapport avec le processus électoral.

C’est dans l’objectif de partager les résultats de cette étude que le CMDID organise depuis la semaine dernière des ateliers de restitution dans les zones d’intervention. A Bamako, l’atelier tenu samedi dernier au centre Aoua Keïta était présidé par la représentante du ministère de la Famille, de la promotion de la femme et de l’enfant, Yaba Tamboura. C’était en présence des délégués de ONU femmes, du NDI, des femmes du cadre de concertation des partis politiques et des représentants des organisations de la société civile.

La fondation CMDID, a expliqué le représentant de son conseil d’administration Seydou Diabaté, est convaincue qu’il faut mettre le sujet de la promotion politique des femmes au centre du débat politique. « C’est en s’assurant d’une appropriation de la question par les partis politiques et de leur engagement pour un vrai changement qu’on peut aller vers un renversement de la tendance actuelle », a-t-il argumenté. Forte de cette vision, depuis l’adoption de sa stratégie genre en 2008, la fondation initie et met en œuvre des projets divers de renforcement des capacités des partis politiques sur les questions du genre. Elle vient aussi en appui aux femmes élues afin de renforcer leurs capacités de leaders politiques et de contribuer ainsi à une meilleure émergence politique des femmes au Mali. Le conseiller au programme de ONUfemmes Adama Moussa a estimé pour sa part que la participation des femmes aux élections générales et leur accès aux mandats électifs font partie des nombreux défis de la démocratie malienne.

AUCUNE AU PREMIER TOUR - Malgré leur majorité numérique et leur forte capacité de mobilisation en politique, les femmes au Mali ne sont pas bien représentées dans les instances de décision. Lors des dernières élections communales, sur un total de 13537 femmes candidates, seulement 3248 ont été placées parmi les cinq premiers noms sur les listes de partis, de groupements de partis ou d’indépendants. Aux élections législatives, sur 220 femmes candidates, il y a eu seulement 15 élues et aucune d’entre elles ne l’a été au premier tour. Les femmes représentent aujourd’hui 10% des députés de l’Assemblée nationale, 9% des conseillers communaux et seules 8 communes sur 703 sont dirigées par des femmes maires.

Yaba Tamboura a estimé que de son indépendance à nos jours, le Mali connaît une évolution lente de la participation des femmes dans la vie politique et publique. En dépit des nombreux programmes et politiques réalisés et malgré la ratification de plusieurs textes et conventions régionales et internationales en la matière, le phénomène de marginalisation persiste avec ses nombreuses conséquences sur le plan démocratique. L’étude réalisée ayant permis d’identifier et d’analyser les entraves que les femmes rencontrent avant, pendant et après le processus électoral et de proposer des actions concrètes afin de les surmonter, il reste maintenant à exploiter les pistes d’amélioration dégagées.

S. DOUMBIA

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