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L’Indépendant N° 3344 du 18/9/2013

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IBK l’a déclaré hier à Koulouba au cours d’une rencontre avec les groupes armés du nord : « Il n’y aura ni indépendance, ni Fédéralisme encore moins une quelconque autonomie »
Publié le mercredi 18 septembre 2013  |  L’Indépendant




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A l’issue de sa rencontre hier mardi à Koulouba avec les groupes armés du nord du Mali (MNLA, HCUA, MAA, forces patriotiques pour la résistance), le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta a déclaré qu’il n’y aura ni indépendance, ni fédéralisme encore moins une autonomie pour une quelconque région du pays insistant sur le fait que ces trois points ne sont pas à négocier. Il a toutefois exprimé sa volonté de s’engager à trouver une paix entre l’ensemble des Maliens afin de conforter l’unité nationale.
Auparavant, dans le communiqué final issu des concertations entre groupes armés du nord à l’hôtel Massaley sous la conduite du ministre Cheick Oumar Diarra, les participants ont réaffirmé leur attachement au principe de l’intangibilité des frontières et se sont engagés à préserver l’unité nationale, à assurer le développement de toutes les régions du Mali.
En outre, les groupes armés ont jugé opportun de créer une cellule de contact et de suivi de douze membres, soit trois représentants par groupe armé, chargés de baliser le terrain aux futures négociations avec le gouvernement.


En effet, les préconcertations entre les responsables du MNLA, du HCUA, du MAA, des forces patriotiques pour la résistance ont débuté dimanche dernier à l’initiative des services de sécurité du Mali. Les discussions ont porté sur la « gouvernance et le développement », la « sécurité » et le « vivre ensemble ». A travers ces thèmes, il s’agissait pour les participants de discuter sur la politique que l’Etat devrait mener pour sortir le nord du mal développement et du sous développement, la stratégie que l’Etat doit mettre en place pour les besoins de la sécurité nationale et trouver les voies et moyens permettant à chacun de vivre harmonieusement.


Ces groupes armés rivaux qui se sont retrouvés pour la première fois autour de la table pour un dialogue inclusif entre maliens, ont réaffirmé leur volonté d’inscrire désormais leurs actions dans l’unité nationale et de ne rien entreprendre qui puisse à nouveau mettre à mal la cohésion sociale.

Ibrahim Mohamed Ag Assaleh, un des responsables du MNLA, intervenant au nom des groupes armés s’est dit engagé à trouver une solution définitive à la crise du nord. Il s’est dit déterminé à la réalisation d’un grand Mali à travers la franchise, l’honnêteté. « Qu’on se dise les tristes vérités » a –t-il lancé.
Le ministre de la réconciliation nationale et du développement des régions du nord, Cheick Oumar Diarra s’est dit particulièrement touché par l’acte posé par les groupes armés. « C’est une étape qui va nous permettre d’aller vers une plus grande cohésion. Le développement du pays, la stabilité passent par la réconciliation nationale. Ce sont les Maliens réconciliés entre eux qui peuvent assurer le développement de leur pays, écrire une nouvelle page de l’histoire du pays, établir la justice » a déclaré le ministre. Avant de convier l’assistance à Koulouba pour un compte rendu complet des conclusions auxquelles, ils ont abouti.

Les anciens ministres Mohamed El Moctar, Abdouramane Oumarou Touré, le coordinateur des chefs de quartier de Bamako, Bamou Touré pour ne citer que ceux-là assuraient la police des débats. L’organisation était assurée par le capitaine Modibo Nama Traoré, le point focal.

Abdoulaye DIARRA

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