L’Observatoire pour la Qualité et la Sécurité des Soins au Mali (OMAQUASS) a célébré la journée mondiale de la sécurité des patients, le mercredi 22 septembre 2021 à l’institut National de Formation en Sciences de la Santé (INFSS) via une conférence animée par le professeur Alou Samaké, gynécologue obstétricien. Le conférencier a tiré la sonnette d’alarme sur la situation des soins maternels et néonatals dispensés au Mali qui, selon lui, comporte des multiples défaillances qui conduisent à rehausser le taux de la mortalité et de la morbidité et que d’innombrables efforts doivent être déployés pour renverser la tendance.
Le président de l’Observatoire pour la Qualité et la Sécurité des Soins (OMAQUASS), Dr. Yaya Traoré, a rapporté que sa structure a pour but de contribuer à l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins dans les structures sanitaires au Mali afin de réduire les morbidités et les mortalités. « Nous organisons cette journée qui est célébrée chaque année le 17 septembre, en collaboration avec l’Alliance Mondiale des Patients et son objectif est d’accroître la sensibilisation et l’engagement du public, d’améliorer la compréhension mondiale et de stimuler la solidarité et l’action mondiale pour promouvoir la sécurité des patients »,a-t-il attesté.
Aux dires du président de l’OMAQUASS, chaque année, un nouveau thème est sélectionné pour faire la lumière sur un domaine prioritaire de la sécurité des patients où des actions sont nécessaires pour réduire les dommages évitables dans les soins de santé et atteindre la couverture sanitaire universelle. Il a décliné le thème de cette année qui est : « soins maternels et néonatals sans risques » et a fait savoir qu’a travers ce thème, l’Organisation mondiale de la santé exhorte toutes les parties concernées à « agir maintenant pour un accouchement sûr et respectueux », d’où la conférence débat pour permettre aux sages femmes et futures sages femmes de s’armer afin de renverser la tendance au Mali.
Le professeur Alou Samaké, gynécologue obstétricien a, dans ses propos, noté que la situation n’est guère reluisante au Mali qui a un taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans estimé à 53,9 pour 1000 naissances vivantes et que la mortalité maternelle était estimée durant la même période à 371 pour 100000 naissances vivantes. Selon lui, les principales causes de ces décès sont les hémorragies, les infections, la rétention placentaire, les ruptures utérines, les complications des avortements et les éclampsies etc. Il a tiré la sonnette d’alarme afin que tous les acteurs intervenant dans le domaine puissent conjuguer les efforts afin de sauver la vie des femmes maliennes et de leurs enfants.