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Maintien ou non de la présence militaire française au Mali : Florence Parly ‘’clarifie’’ la position de Paris
Publié le vendredi 24 septembre 2021  |  Nouvelle Voie du Mali
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© Autre presse par DR
La ministre française de la Défense, Florence Parly
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En visite dans notre pays le lundi dernier où elle a rencontré son homologue Sadio Camara, la ministre française des Armées Florence Parly a assuré que la France va demeurer militairement présente au Mali malgré la réorganisation en cours de son dispositif au Sahel. Cette visite intervient alors que Paris avait brandi la menace d’un retrait de ses troupes si Bamako a recours au groupe russe de securité Wagner.




D’aucuns se demandent aujourd’hui pourquoi un tel changement de position de la part de la France. Déjà, face au sentiment anti-français exprimé dans certains pays du Sahel dont le Mali, en janvier 2020, le président Emmanuel Macron avait invité les chefs d’Etat du G5 Sahel pour un sommet de la « clarification » à Pau en France. Agacé par cette situation, le président français avait indiqué à l’adresse des présidents des pays du G5 : « J’attends d’eux qu’ils clarifient et formalisent leur demande à l’égard de la France et de la communauté internationale. Souhaitent-ils notre présence ? Ont-ils besoin de nous ? Je veux des réponses claires et assumées sur ces questions ».

La situation va se corser après les évènements ayant abouti à la démission du président Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane le 24 mai dernier. Et la collaboration entre militaires maliens et français va prendre un sérieux coup. Emmanuel Macron avait alors condamné ce qu’il a appelé « l’arrestation du président de la Transition, de son Premier ministre et de leurs collaborateurs », ajoutant que « ce qui a été conduit par les militaires putschistes est un coup d’Etat dans le coup d’Etat inacceptable qui appelle notre condamnation immédiate ». Ensuite, il avait brandi la menace d’un retrait des troupes françaises du Mali. Le premier palier de cette menace mis à exécution a été la suspension des opérations conjointes entre les troupes françaises et l’Armée malienne. C’est dans ce contexte qu’en juin dernier, le président Macron avait annoncé comment va se passer la réorganisation du dispositif militaire français au Sahel.

Clarification de position

Après que des rumeurs aient circulé sur l’éventuelle signature d’un accord avec le groupe privé de securité russe Wagner, la France a brandi à nouveau la menace de se retirer du Mali. Devant la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée nationale française, le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian avait averti que « une implication de la société privée russe Wagner au Mali serait incompatible avec le maintien d’une force française. « C’est absolument inconciliable avec notre présence et incompatible avec l’action des partenaires sahéliens et internationaux du Mali », a-t-il prévenu. Dans le même sens, la ministre française des Armées Florence Parly avait indiqué que « si les autorités maliennes devaient contractualiser avec la société Wagner, ce serait extrêmement préoccupant, contradictoire, incohérent avec l’action de la France au Sahel ».

Face à la persistance de la ‘’menace Wagner’’, la ministre française des Armées a entrepris une tournée au Sahel qui l’a d’abord conduite au Niger le dimanche et ensuite à Bamako le lundi.

Si des sources diplomatiques françaises évoquent une visite pour discuter de la réorganisation militaire française au Sahel, des sources militaires précisent que cette visite au Mali fait suite aux rumeurs sur un éventuel accord entre Bamako et la société russe Wagner.

Après avoir échangé avec son homologue Sadio Camara, Florence Parly a indiqué que « depuis huit ans, la France a fait le choix d’être continuellement aux côtés du Mali, de gagner mais aussi de souffrir avec lui ». Selon elle, « il est temps de faire évoluer notre dispositif », faisant ainsi référence à l’évacuation programmée des bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou dans le Nord du Mali pour un recentrage sur la zone des trois frontières entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. La ministre qui a clarifié la position de la France sur sa présence militaire dans notre pays a précisé qu’elle ne va pas quitter le Mali. « Nous ne quittons pas le Mali. Nous savons que la situation sécuritaire reste fragile », a-t-elle insisté.

A la question de savoir si le dossier Wagner a été évoqué au cours de leur rencontre, Florence Parly s’est juste contentée de dire qu’avec son homologue, ils ont eu un échange franc, direct et complet.

Amadou Diallo

Source : La Nouvelle Voie du Mali
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