LE PRESIDENT DES FARE
A
MONSIEUR LE PRESIDENT DU FDR
Objet : Retrait du FDR
MONSIEUR LE PRESIDENT ET CHER FRERE
Depuis quelques semaines déjà, une « commission de rédaction » et un « porte parole » sont entrain de prendre des initiatives au nom du FDR sans consultation des Partis et Associations qui composent le Front.
Le 28 Août, en votre absence, j’attirais l’attention de la Vice Présidente sur ces méthodes non orthodoxes auxquelles je m’opposais vigoureusement. Il m’a été notifié que la lettre ouverte en question n’était pas officielle : elle est aujourd’hui dans la presse. Auparavant, c’est un porte parole qui s’exprimait au nom du FDR, allant jusqu’à nous citer et nous situer ou il le voulait.
Pour rappel, les Associations et Clubs de soutien à Modibo Sidibé font partie des fondateurs du FDR et ont été victimes à plusieurs reprises de marginalisation, allant jusqu’à mettre leur existence même en doute, lorsque des intérêts individuels étaient en jeu. Cependant, le parti FARE dès sa création, a pris allègrement le relais et a été de tous les combats en étant pratiquement le plus visible tant dans les marches que le jour du baptême de l’ADR au Palais de la culture.
Enfin les FARE ont respecté leur engagement en soutenant le candidat du FDR au 2ème tour de l’élection présidentielle, contrairement à bien d’autres.
Aujourd’hui comme hier, les FARE refusent que des décisions soient prises en leur nom, des lettres ouvertes rédigées et publiées en leur nom sans consultation préalable, ni sur l’esprit, ni sur le fond, ni sur la forme. Aucun homme, aucun regroupement fut-il FDR ne peuvent amener les FARE là ou elles ne veulent pas aller, leur faire dire ce qu’elles n’ont pas dit, ou les mettre d’office sous la coupe de qui que se soit, sans notre consentement et de surcroit devant la presse quelle que soit l’urgence.
Aussi, tout en nous félicitant, sans fausse modestie, d’avoir été également à l’avant-garde de la défense de la démocratie et de la république au moment ou il le fallait, les FARE décident, à compter de ce jour, de se retirer solennellement du FDR au sein duquel elles pensent avoir joué le rôle qu’elles devaient jouer et cela par conviction. Fraternellement.