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L’Indicateur Renouveau N° 1577 du 17/9/2013

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CHU Gabriel Touré : Des problèmes tous azimuts
Publié le mercredi 18 septembre 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© Autre presse par DR
CHU-Gabriel Touré


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En visite le lundi 16 septembre, le ministre de la Santé et l’Hygiène publique, s’est enquis des tristes réalités du Centre hospitalo-universitaire où les problèmes ont pour noms engorgement, vétusté et sous-équipement et déficit de personnel…

Au CHU Gabriel Touré, le ministre Koné a été accueilli par le directeur général, Lanséni Konaté et les chefs de services.

Là, contrairement à l’Asacoba, les problèmes sont nombreux et multiformes. Au service des urgences et de réanimation, le ministre Koné a pu constater l’engagement du personnel à assurer efficacement son travail malgré un déficit d’équipement et de personnel. Non seulement le mini laboratoire existant n’est pas fonctionnel pour des raisons d’équipement et d’intrants mais aussi un problème de lits et de respirateurs se pose. Pourtant le service des urgences du CHU Gabriel est l’un des plans grand et complet de la sous-région. Il a pris en charge 80 % des blessés de guerre lors e la guerre aux pseudos djahdistes. Le chef de service, Django Dibo, espère le renforcement des capacités de son service permettra de répondre mieux aux attentes des patients.

Au service de l’imagerie, le ministre Koné a été informé par le chef de service, Dr Mahamadou Diallo d’un manque d’équipements avant de constater de visu l’état défectueux de certains appareils. Cette situation diminue la capacité opérationnelle du service.
A la pédiatrie, l’émotion était au rendez-vous où le ministre a pu constater des patients allongés à même le sol faute de lits. Le ministre Koné s’est aussi rendu dans la salle d’hospitalisation des bébés prématurés.

Au service de gynécologie, le constat est presque le même qu’au service de la pédiatrie. Pour plus de 3000 accouchements par an, il n’existe que 2 lits d’observations pour les parturientes, soit 2 lits pour de 8 patientes. Pour le chef de service, Pr Dolo, l’absence des kits nécessaires rend impossible le respect du décret d’application de la de la gratuité de la césarienne. De quoi ulcérer les praticiens qui, selon le Pr Mounkoro, souhaité une amélioration de leur conditions de travail pour une meilleure prise en charge des patients.

Le bloc technique qui devrait abriter plusieurs blocs opératoires, des salles de réveil et de stérilisation, n’est jusque-là pas fonctionnel. Les 2 salles d’opération équipées ne sont toujours pas opérationnelles.

Pour tirer l’hôpital Gabriel Touré de cette situation, le DG, Lasséni Konaté, nommé à la tête de l’hôpital il y a à peine une année, prévoyait des états généraux, un projet d’accord d’établissement entre le département de la Santé et les travailleurs, un (nouvel) organigramme. Déjà une commission d’intermédiation dirigée par le Pr Dolo avait commencé à travailler dans ce sens.

Selon le ministre Ousmane Koné, la vétusté des locaux, l’engorgement et l’affluence dans l’hôpital rend difficile le travail managérial du DG.

Pour faire face aux énormes problèmes du CHU Gabriel Touré, soumis à une forte affluence grâce à son position centrale dans la ville, le nouveau ministre de la Santé conseille de ne pas prendre à bras le corps l’ensemble des problèmes à la fois.

« Vous devez trouver des solutions partiels à l’ensemble des problèmes. Car le peuple a demandé le changement, et il faut que ce changement (qui concerne tout le monde)», a-t-il assuré.
Le ministre Koné propose une réflexion pour des mesures urgentes sur des aspects urgents. « Car, dit-il, tout ne peut pas changer tout d’un seul coup ».

Le ministre entend corriger d’abord le déficit de communication entre les structures de santé et les usagers. Un mécanisme d’accueil et d’orientation sera mis à disposition dans les hôpitaux pour l’efficacité dans la prise en charge des patients.

Conscient qu’il existe des comportements peu louables dans les structures sanitaires qu’il faut bannir, le ministre en appelle à un travail d’éducation et de sensibilisation dans les milieux sanitaires où l’hygiène doit être de mise.

Ousmane Daou

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