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Mali : la rébellion ne négociera que sur l’autonomie du Nord (responsable MNLA)
Publié le mercredi 18 septembre 2013  |  AFP


© AFP par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du Mouvement national pour la libération de l`Azawad (MNLA)
Mercredi 5 juin 2013. Ouagadougou.


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BAMAKO, 18 sept 2013 (AFP) - Des représentants de groupes armés touareg,
arabe et noirs maliens se sont engagés, dans une déclaration commune, à unir
leurs efforts pour une solution "définitive de la crise dite du nord du Mali",
qui a connu 18 mois de troubles déclenchés par une offensive touareg.
"Nous, groupes armés du nord du Mali, constitués par le Mouvement national
de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil de l’unité de l’Azawad
(HCUA), la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de résistance
(CMFPR), le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), (...) réaffirmons notre volonté
de mettre en commun nos efforts pour la résolution définitive de la crise dite
du nord du Mali", est-il écrit dans ce texte diffusé mercredi par la
présidence malienne.

Le texte est daté de mardi, dernier jour de travaux de ces groupes réunis
depuis le 15 septembre à Bamako. Leurs représentants ont été reçus mardi par
le président Ibrahim Boubacar Keïta. Le MNLA et le HCUA comprennent majoritairement des Touareg, et le MAA essentiellement des Arabes, tandis que la CMFPR regroupe des milices Ganda Koy et Ganda Izo, comprenant surtout des communautés noires. Ces groupes ont eu
des relations heurtées durant la crise qui a meurtri le Mali entre 2012 et
2013, et s’étaient pour certains combattus.

Depuis son indépendance il y a 53 ans, le Mali a connu plusieurs rébellions
touareg, dont la dernière en date, déclenchée entre fin 2011 et début 2012 par
le MNLA, a ouvert la voie à la crise la plus grave de l’histoire du pays.
Cette crise, marquée notamment par l’occupation des régions du Nord par des
groupes armés et une intervention militaire franco-africaine pour les en
chasser, a duré 18 mois, jusqu’à l’élection présidentielle de juillet-août
remportée par Ibrahim Boubacar Keïta.

Vivant essentiellement dans le Nord, la communauté touareg - quelques
centaines de milliers de personnes sur une population totale de près de 16
millions d’habitants - s’estime écartée du développement du pays.
Dans leur déclaration, les groupes se disent "soucieux de préserver l’unité
nationale et l’intégrité territoriale de la République du Mali" et "déterminés
à assurer un développement socio-économique équitable et équilibré de toutes
les régions", en respectant "la diversité" des communautés.

Ils annoncent la création d’"une cellule de contact et de suivi" constituée des représentants de tous les groupes armés. Selon le quotidien national malien L’Essor, le président Keïta leur a promis d’oeuvrer "pour une résolution rapide de cette situation de crise".
"Je tiens à souligner que je ne négocierai jamais l’intégrité territoriale du Mali ainsi que l’unité nationale", leur a-t-il dit. De même source, la délégation des groupes armés reçue par le président comprenait Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (MNLA), Hamada Ag Bibi (HCUA), Mohamed Mahmoud El Oumrany (MAA), Harouna Toureh (bien Toureh) et Ibrahim Maïga
(CMFPR). L’audience s’est déroulée en présence du Premier ministre, Oumar
Tatam Ly et du ministre de la Réconciliation nationale et du Développement des
régions du Nord, Cheick Oumar Diarrah.

Auparavant, Hamada Ag Bibi avait indiqué à l’AFP que les mouvements armés
s’étaient engagés à privilégier le dialogue pour trouver une solution à leurs
problèmes et avaient signé un mémorandum dans ce sens, remis mardi au
président Keïta. "Nous préférons le dialogue à la guerre pour trouver une solution à nos
problèmes", a-t-il ajouté. Harouna Toureh a précisé que ce n’était "pas encore un accord signé pour régler tous les problèmes"."Mais c’est un pas, un bon pas", a-t-il dit à l’AFP.
En prêtant serment le 4 septembre, le président Ibrahim Boubacar Keïta a
fixé comme "priorité la plus pressante" de son quinquennat "la réconciliation
nationale".
sd-cs/mrb/jmc

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