De deux choses, l’une : ou la France rappelle ses « petits amis » du MNLA à l’ordre, ou l’armée malienne prendra toutes ses responsabilités, en mettant ces bandits armés hors d’état de nuire. Car, trop c’est vraiment trop !
Supposés être désarmés et cantonnés, conformément aux accords de Ouagadougou, les combattants du MNLA continuent de se comporter, dans les régions du Nord, comme des éléphants dans des magasins de babioles.
Scindés en plusieurs groupuscules et armés jusqu’aux dents, ils continuent de racketter, de violer et de tuer les populations civiles. Et, plus grave encore, au nez et à la barbe des troupes de l’opération Serval.
S’y ajoutent les provocations quasi-quotidiennes, dont l’armée malienne est victime de la part des jeunes à la solde du MNLA : saccage des camps militaires, attaque des véhicules de l’armée à coups de pierre, troubles à l’ordre public accompagné, parfois, de mort d’homme …
Et comme si cela ne suffisait pas, le MNLA vient de franchir le rubicon. En effet, dimanche dernier, il a tenté de s’opposer, à kidal, à l’atterrissage de l’avion à bord duquel se trouvaient trois ministres maliens : le général Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration Territoriale ; colonel Sada Samaké ; ministre de la Sécurité et Dr Cheick Oumar Diarrah, ministre de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord. Pour empêcher ces officiels, venus parler de paix, de fouler le sol kidalois, les combattants du MNLA ont pris position sur le tarmac de l’aéroport de Kidal. Il a fallu l’intervention des troupes de la MINUSMA pour que les trois officiels maliens puissent se rendre en ville. Sans anicroche. Comme si, la capitale de l’Adrar ne fait pas partie du Mali.
Face à cette énième provocation, la France est restée muette. Comme d’habitude. Mais dès que l’armée malienne procède à l’interpellation de bandits armés, coupables de racket ou de violence sur les populations civiles, la France- à travers RFI- crie aux exactions contre des « populations touareg ».
Les autorités maliennes, civiles et militaires, doivent cesser de se cacher derrière leur petit doigt. « On ne fait pas d’œufs, sans casser des omelettes ».
Il faut mettre fin aux provocations du MNLA. De gré ou de force. Car, il ne peut y avoir deux « armées » dans un seul et même pays.