A Diabaly, en début de semaine dernière, des individus se sont livrés à des actes de vandalisme en pillant les bureaux du maire et de son adjoint, la maison du gardien et les magasins abritant des produits alimentaires destinés aux déplacés des régions Nord et à leurs familles d’accueil, a appris le correspondant de l’AMAP. Dans ces magasins se trouvaient également gardés des matériels et documents électoraux ainsi que d’autres biens.
La quantité de vivres et non vivres emportée par les vandales est assez considérable. L’Ong Acord qui vient de répertorier 115 ménages à Diabaly sur les 14 000 devant bénéficier de son aide dans le cercle, a vu tout son stock emporté. Riz, mil, huile, semoule entre autres. Dans leur furie, les pillards n’ont pas épargné les matériels et les documents électoraux. Ont été emportés urnes, isoloirs, guides pour des agents électoraux, brochures sur la loi électorale, et lampes. Tout comme des cahiers du RACE, des ustensiles de cuisine, 2 vélos, 1 moto Djakarta, des chaises, des tables bancs.
Le Préfet du cercle de Niono, M. Seydou Traoré, s’est rendu à Diabaly où il a réuni autour d’une même table, le mardi 10 septembre, le sous-préfet de la commune, le conseil communal, le conseil du village, le président du conseil communal de la jeunesse, la présidente communale de la Cafo, l’imam de la mosquée et le directeur de la zone de production de l’Office du Niger du Kouroumari.
Après avoir entendu les différents intervenants, il apparaît que cette réaction spontanée et violente de la population est due à la gestion partiale que fait la mairie des dons reçus. Des intervenants ont soutenu que seuls bénéficient constamment des dons, les proches des responsables communaux au détriment des vrais bénéficiaires. Le plus irritant, à en croire certains, est que ceux-là même qui en bénéficient se donnent le luxe de vendre les dons au marché au vu et au su de la population.
Le préfet du cercle qui a regretté ces actes de vandalisme, a invité les uns et les autres à beaucoup plus de responsabilité et de sagesse pour que pareil cas ne se reproduise plus à Diabaly. Il a expliqué que les actes de pillage pourraient amener les donateurs à se détourner de la localité. “Ce qui serait une dure épreuve de plus pour tous les habitants de la commune de Diabaly, qui restent toujours éprouvés suite à l’occupation par les jihadistes”, a fait remarquer le préfet qui a promis que des dispositions seront prises pour que dorénavant les dons soient mieux distribués. Il a annoncé aussi des mesures sécuritaires pour éviter de nouveaux débordements.
Le second point sur lequel a insisté Seydou Traoré est l’enlèvement des matériels et des documents électoraux et d’autres biens. Pour lui, le vol de ces documents ne se justifie point, car ne faisant pas partie des dons. Il a donc invité tous ceux qui détiennent ces matériels et autres documents de les ramener sans délai à la mairie.
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