Mali: L’acte II de l’investiture d’IBK #aBamako

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Mali: L’acte II de l’investiture d’IBK

Publié le jeudi 19 septembre 2013 | Sidwaya

© aBamako.com par A.S
Cérémonie d`investiture de Ibrahim Boubacar Keita
Bamako, le 04 Septembre 2013 au Centre International de Conference de Bamako (CICB). Le Président Elu de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita dit IBK a prêté serment devant la cour suprême.

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Investiture du Président IBK: Les détails du programme de la cérémonie

- 18/9/2013

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Investiture du président IBK

La deuxième étape de l’investiture du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta alias « IBK », a lieu, ce jeudi 19 septembre 2013 au stade du 26-Mars à Bamako. Une vingtaine de chefs d’Etat, dont le président du Faso, Blaise Compaoré, doivent, en principe, assister à la cérémonie.

Pour la toute première fois dans l’histoire politique du Mali, l’investiture d’un nouveau président de la république se passe en deux étapes. Elu avec plus de 77% des voix, suite à une crise sociopolitique, le nouveau locataire du palais de Koulouba, Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé « IBK », en est le pionnier. Le 4 septembre 2013, le nouvel homme fort du Mali a prêté serment devant la Cour suprême, tout juste après la passation de charge avec son prédécesseur, l’intérimaire Dioncounda Traoré.

C’était l’acte I de l’investiture d’IBK, considéré comme une « cérémonie entre Maliens ». Mais pour autant, les autorités maliennes n’ont pas voulu tenir la communauté internationale à l’écart des choses, en reconnaissance des efforts déployés pour ramener la paix dans leur pays. D’où l’organisation d’une seconde cérémonie de prise de fonction du nouveau président malien, devant un nombre important de chefs d’Etat du continent et d’ailleurs. Vingt quatre dirigeants ont annoncé leur présence, dont les présidents du Burkina Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne et de la France, François Hollande. Aussi l’occasion sera-t-elle offerte, une fois de plus, à IBK de saluer les « sacrifices » du facilitateur et de « magnifier » le président français, le « sauveur », qui a permis de libérer le Nord-Mali des mains des groupes armés, grâce à une intervention militaire.

En un mot, il lui reviendra de témoigner à nouveau la gratitude du peuple malien à la communauté internationale, qui a pris à bras-le-corps la crise aux bords du fleuve Djoliba. Objet de toutes les attentions, IBK sera tout naturellement à l’honneur, ce jeudi 19 septembre, dans la cuvette du stade du 26-Mars, site retenu pour l’acte II de son investiture. Erigé à la faveur de l’édition 2002 de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), ce stade, d’une capacité de plus de 50 000 places, a été partiellement rénové pour la circonstance. De quoi offrir aux convives triés sur le volet et aux populations maliennes, une cérémonie inoubliable ! Toujours dans la perspective de l’accueil des invités de marque, le Ministère malien des équipements et des transports a réalisé d’urgence des travaux de réfection de certaines routes bamakoises, à hauteur de plus de 70 millions de F CFA. Et l’objectif est de rendre praticables les voies de la capitale, à la faveur de ce rendez-vous historique pour le pays. Entre autres, la route qui mène à l’aéroport de Bamako-Senou, à la Tour de l’Afrique et la voie conduisant au stade du 26-Mars, sont concernées. Les voies ciblées font partie de l’itinéraire à emprunter par les chefs d’Etat, pour se rendre sur le site de la cérémonie. Aussi des travaux de curage de caniveaux ont-ils été effectués, ces temps-ci, pour donner une belle image à la capitale malienne. Les autorités ont donc mis les petits plats dans les grands, afin que l’acte II de l’investiture d’IBK soit une « réussite totale ».

Des Maliens aux multiples attentes

Aussi motivés que les autorités, les citoyens maliens entendent vivre pleinement l’événement. Certains ont, en programme, de faire le déplacement du stade, d’autres préfèrent suivre la retransmission en direct de la cérémonie sur leurs petits écrans. Se disant « fiers » de l’élection d’IBK et du retour « progressif » de la paix dans leur pays, la plupart des Maliens attendent beaucoup du nouveau président. « Je voudrais que le nouveau président crée beaucoup d’emplois, et qu’il s’occupe de la situation au Nord-Mali », a lâché Mohammed Kané, stagiaire en finances et comptabilité au Ministère malien de l’administration territoriale.

Le problème du Nord tient aussi à cœur, Mamadou Koumaré, comptable dans un restaurant : « Je souhaite qu’il règle la situation au Nord du pays, qui n’est pas encore stabilisée ». Celui -ci invite également le nouveau président à « beaucoup investir » dans l’agriculture, et à ne pas « oublier » le secteur privé qui, de son avis, emploie plus de personnes que l’Etat. L’entrepreneur, Mamoutou Traoré, veut qu’IBK œuvre pour le « changement », dans le domaine de la lutte contre le chômage. « Beaucoup de jeunes Maliens passent tout leur temps à prendre du thé, et nous voulons que cela change », a-t-il insisté. Pour le Nord-Mali, il a foi qu’IBK pourra gérer la situation, car il en a déjà fait une « priorité ».

De son côté, l’enseignant, Moussa Waigalo, a un seul vœu : que le Mali sorte définitivement de la crise. Aussi nourrit-il le secret espoir que les autorités mettent l’accent sur la réconciliation pour « dissiper » les craintes, suscitées par la situation au Nord-Mali. Habibata Koumaré, elle, redoute la « vie chère » et espère la prise de mesures adéquates par le nouveau gouvernement. Pour le reste, la plupart des Maliens rencontrés saluent l’action de la communauté internationale, qui a permis à leur pays « d’éviter le pire ».

Kader Patrick KARANTAO
Envoyé spécial à Bamako

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