La Section nationale des Mines et des Industries (Secnami) du Syndicat National des Constructions Civiles, des Mines et de l’Énergie (Synacome), était face à la presse hier à la Bourse du Travail. Objectif : attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le différend qui l’oppose à la Direction de la Mine d’or de Yatela-Sa à propos de la fin programmée des activités d’excavation de ladite Mine pour le 30 septembre 2013, soit dans moins de deux semaines.
Il s’agissait aussi, au cours de cette conférence de presse, de dénoncer les licenciements abusifs dont sont victimes une cinquantaine de travailleurs de Yatela-SA et 5 autres de la société Total. Si les travailleurs de Yatela-Sa s’attendaient à l’arrêt, un jour, des activités d’excavation de la mine, le fait que la direction ait unilatéralement décidé d’une date, contrairement aux engagements signés, suscite aujourd’hui leur colère.
En effet, les travailleurs devraient être informés de la fin de ces activités au moins 5 mois à l’avance. Or, c’est seulement ou cours d’une Assemblée Générale tenue le 28 août dernier qu’ils ont été informés par la direction. Toute chose que les travailleurs, par la voix de leur syndicat, ne sont pas prêts d’accepter.
Oui à l’arrêt des travaux d’excavation au niveau de la Mine de Yatela-Sa, mais seulement après que toutes conditions nécessaires à cette fin soient réunies et satisfaites. Ce qui est loin d’être le cas en l’absence de tout plan social, et de stratégie de gestion des questions environnementales. Tout se passe comme si on veut réduire des chefs de famille au chômage et à la disette.
Sur ces points soulevés, la Direction de Yatela-Sa se veut rassurante : « l’ensemble des discussions relatives au plan de fermeture Yatela se poursuivront sous la supervision de la commission nationale de fermeture de Yatela jusqu’à accord final ».
Des assurances qui ne rassurent pas les travailleurs et qui entendent, sous la conduite de leur syndicat, se battre jusqu’au bout contre toute tentative de spoliation de leurs droits. L’arbitrage de l’État malien est donc sollicité.