Un accrochage a opposé samedi un "groupement armé" à l’armée française dans la région d’Al Moustarat, au nord du Mali, à l’issue duquel un homme a été tué et deux autres faits prisonniers par les forces françaises, a indiqué jeudi l’état-major des armées.
Le "groupement armé", à bord de deux pick-ups et un camion, a fait face à l’armée française pendant "un peu moins de 30 minutes". "Une partie a réussi à s’échapper" tandis que "trois terroristes" ont été "neutralis(és)": deux "valides et un blessé" qui est décédé lors de son évacuation sanitaire vers Gao, a détaillé le colonel Jaron, porte-parole de l’état-major des armées, lors du point presse hebdomadaire de la Défense.
C’est une "patrouille d’hélicoptères" qui a repéré les véhicules. "A l’approche des hélicoptères, les individus qui faisaient partie de ce convoi ont cherché à camoufler les véhicules et à eux-mêmes regagner des zones sous couvert", a expliqué le colonel Jaron. Une première "reconnaissance offensive", c’est-à-dire prête à combattre, a démarré à 09H30, se trouvant "au contact" du groupement armé à 10H56. "Immédiatement, il y a une ouverture du feu de la part des terroristes" et "riposte du côté français", a précisé le colonel Jaron, indiquant ne pas disposer d’informations sur l’origine du groupe.
Outre la "neutralisation" d’une partie du groupe, l’opération a permis de "récupérer de l’armement", "des munitions", mais aussi "des moyens de transmission".
Les prisonniers ont été interrogés puis remis aux forces de sécurité maliennes, selon "un protocole qui lie la France au Mali" et qui inclut un "bilan médical", la remise des prisonniers en "présence d’organismes internationaux" ou encore un "droit de visite de la France sur" les
prisonniers.
Au Mali, "la présence des groupes armés terroristes" est "fugace", a jugé le porte-parole de l’état-major. Ce sont des groupes "extrêmement mobiles et qui fuient systématiquement le contact avec l’armée française", a-t-il ajouté.
L’objectif de l’armée française qui déployait 400 militaires de la force Serval dans la zone nord-est de Gao pour l’"opération dragon" du 31 août au 14 septembre, est de mener "des missions de contrôle de zone avec des fouilles, de manière à ce que petit à petit" les caches d’armes "disparaissent et que la pression sur le flux logistique soit de plus en plus importante", a expliqué le colonel Jaron.
Zone au départ exclusivement contrôlée par le dispositif Serval, le "nord de la boucle du Niger" est aujourd’hui surveillé par les forces maliennes, la mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) et les troupes françaises engagées dans l’opération Serval, selon l’état-major.