Le Mali est à la croisée des chemins. Un mauvais choix fera reculer le pays en arrière et il est à craindre en ce moment que le Mali se retrouve au fond du trou sans espoir de pouvoir remonter à la surface. Comment faire pour éviter ça ? C’est la grande question à laquelle certains citoyens tentent de trouver bonnes réponses. Ce qui est notoire, c’est le fait que d’autres citoyens œuvrent à faire demeurer le Mali dans la crise. Inutile de rappeler que la situation est si grave qu’il faut désormais laisser de côté les différends et querelles politiciens ; ses intérêts personnels pour mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation. Le danger qui guette le Mali ne vient pas du terrorisme. Il vient de la crise politique née de la gestion du pouvoir. Il est d’une impérieuse nécessité pour le président de la Transition, le colonel Assimi Goita de ne pas se laisser embarquer dans un règlement de comptes politiques dont l’artisan principal est le M5 RFP. Il faudra alors rappeler à Choguel Kokalla Maiga qu’il n’est pas le Premier ministre du M5 RFP et que ce n’est pas un plan d’action gouvernemental du M5 RFP qu’il exécute en ce moment. S’il continue dans cette posture qui le place comme représentant du M5 RFP, il est alors disqualifié pour conduire l’action gouvernementale si prolongation de la transition il devrait y avoir. En ce moment, les Maliens devront s’entendre sur un gouvernement de transition consensuel, incluant toutes les forces vives de la nation qui travaillera à des élections présidentielles crédibles et acceptables pour la grande majorité. Faire croire que les leaders du M5 RFP dont lui-même Choguel Kokalla Maiga sont des supers Maliens ; des sauveurs de la République et que les autres sont des « voleurs » des « fossoyeurs » de la République, est un jeu dangereux pour la stabilité du pays. Les assises nationales pour la refondation du pays, ne doivent pas servir à faire passer la pensée unique d’un clan mais plutôt à asseoir un consensus autour de ce que l’ensemble des Maliens voudront pour la suite et pour le bien de la République. Et il ne faudra pas avoir peur de dire que Choguel n’est pas le seul « bon Premier ministre » qu’il faut pour conduira la transition. Le pays regorge de cadres valables autour desquels unanimité peut être faite afin d’éviter à notre pays une confrontation aux risques incalculables entre pro prolongation de la transition avec Choguel comme Premier ministre et anti-prolongation avec le même statu quo.
EL Hadj Tièmoko Traoré