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Des soldats tchadiens au Mali mécontents? "Posez la question" à l’ONU
Publié le jeudi 19 septembre 2013  |  AFP


© aBamako.com par I.DIA
Festivités marquant l`Investiture du Président IBK
Bamako, le 19 septembre 2013 au Stade du 26 mars. Le Président Ibrahim Boubacar Keita a fêté en compagnie de ses pairs venus d`Afrique et d`Europe, son investiture à la magistrature suprême du Mali.


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BAMAKO - Le Tchad n’est pas responsable du mécontentement de certains de ses soldats déployés dans le nord du Mali qui réclamant leurs salaires, a affirmé jeudi à Bamako son président Idriss Deby Itno, en renvoyant vers la force de l’ONU qu’ils ont intégrée, la Minusma.

Interrogé au sujet de ces militaires lors d’une conférence de presse tenue après les célébrations marquant le début du mandat du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako, le président tchadien a répondu: Cette question, vous devriez la poser au responsable de la Minusma.

Depuis le 1er juillet 2013, le contingent (tchadien) est sous l’ordre de la Minusma, ce n’est pas sous l’ordre du Tchad, a-t-il ajouté.

Les contingents intégrés à la force de l’ONU doivent être gérés par la Minusma, pas par les pays contributeurs. (...) Qu’elle assume ses responsabilités.

Selon lui, le Tchad a dépêché plus de 2.000 hommes au Mali au moment du déclenchement en janvier d’une intervention militaire internationale, toujours en cours, qui a permis de chasser du Nord malien les groupes jihadistes qui ont occupé cette région pendant plusieurs mois en 2012.

Le fer de lance de cette opération a été la France (qui a compté sur le terrain jusqu’à 4.500 hommes, aujourd’hui ramenés à 3.200) mais les soldats français et tchadiens ont été en première ligne dans les combats violents contre les jihadistes dans le massif montagneux de l’Adrar des Ifoghas, région de l’extrême nord-est du Mali difficile d’accès.

Selon des sources militaires jointes par l’AFP dans le nord du Mali, au total 167 soldats tchadiens ont quitté le 16 septembre leur base de la localité de Tessalit, proche de la frontière algérienne, en réclamant le paiement de leurs arriérés de soldes et de meilleures conditions de vie.

Ces informations ont été confirmées à l’AFP par un des soldats tchadiens se présentant comme le capitaine Moucsour Djeroua et s’exprimant au nom, selon lui, du groupe des déserteurs. D’après lui, ces militaires étaient regroupés jeudi à moins de dix kilomètres de Gao (nord-est), la principale ville du Nord malien.

Nous allons écouter nos chefs, écouter ce qu’ils vont dire pour nos problèmes de salaires et de relève des troupes, a déclaré le capitaine Djeroua, joint par téléphone. Il n’a pas précisé le montant des salaires réclamés, indiquant simplement que certains soldats n’avaient pas été rémunérés depuis leur déploiement.

En outre, le président Deby a déploré ces développements, indiquant que le Tchad avait prévu une relève des soldats sur le terrain, qui a été retardée depuis plusieurs semaines par des questions de procédure avec la Minusma.

Nous avions déjà prévu, depuis longtemps, que ce contingent devrait être relevé depuis août, ce qui n’a pas été fait. Il y a une procédure, la procédure est lancée mais l’unité prévue pour la relève est préparée à N’Djamena, dans l’attente d’instructions la concernant, a-t-il poursuivi.

Le Tchad a accepté la mise (de son contingent) sous tutelle de toute cette force des Nations unies. A partir de là, la gestion de cette force revient aux structures onusiennes, a-t-il dit.

Selon lui, l’ONU avait sollicité de N’Djamena 850 soldats pour le Mali, où le Tchad est intervenu avec plus de 2.000 soldats. Actuellement, autour de 1.500 militaires tchadiens sont encore sur le terrain, a-t-il précisé.

Nous suivons la situation, la progression de la situation, pour dégraisser au fur et à mesure les effectifs, a-t-il encore indiqué.

Mise en place début juillet, la Minusma est commandée par le général rwandais Jean-Bosco Kazura. Elle doit être composée d’ici à fin décembre de quelque 12.600 hommes (militaires et policiers) pour assurer la sécurité du Mali.

Ses effectifs actuels sont de 5.000 hommes, a-t-on indiqué à l’AFP de source officielle française.

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