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Le Mali perdra « le soutien de la communauté internationale » s’il recrute le groupe Wagner, dit Paris
Publié le mercredi 29 septembre 2021  |  AFP
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© aBamako.com par AS
La ministre Florence Parly reçue en audience à Koulouba
Bamako, le 02 novembre 2020. En visite à Bamako dans le cadre d`une tournée au Sahel, la ministre française des Armées, Florence Parly, a été reçue en audience à Koulouba par le président Bah N`Daw.
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La France a averti mercredi le Mali qu’il perdrait le "soutien de la communauté internationale" et abandonnerait des "pans entiers de sa souveraineté" s’il avait recours aux mercenaires de la société privée russe Wagner.

"Si le Mali engage un partenariat avec des mercenaires, le Mali s’isolera, il perdra le soutien de la communauté internationale, qui est pourtant très engagée" dans ce pays, a lancé la ministre des Armées Florence Parly au Sénat. "Il abandonnera des pans entiers de sa souveraineté - il suffit de regarder ce qu’il se passe en République centrafricaine aujourd’hui - et loin de diversifier ses partenariats, s’enfermera dans un tête-à-tête avec une société de mercenaires", a-t-elle ajouté. Des membres de la société Wagner sont présents notamment en Libye et en Centrafrique où ils font l’objet d’accusations d’exactions. La France avait déjà averti Bamako qu’une implication du groupe serait incompatible avec sa présence militaire et celle d’autres pays et organisations internationales. "Pour nous les choses sont claires, il n’est pas possible de cohabiter avec des mercenaires", a réitéré la ministre des Armées. Elle s’est une nouvelle fois insurgée contre les propos du Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, qui a accusé samedi à l’ONU la France d’un "abandon en plein vol" avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, et justifié ainsi les discussions avec le groupe Wagner. Ces propos sont "inacceptables" et "proprement indécents" au lendemain de la mort d’un soldat français au Mali, a-t-elle souligné, au moment où un hommage national était rendu au caporal-chef Maxime Blasco à Paris. "Je voudrais balayer une contre-vérité: non, la France ne se désengage du Mali!", a-t-elle dit. "Il est tout à fait scandaleux de faire croire au monde entier que la France s’en va". La France a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d’ici à 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd’hui "Faire croire qu’il serait normal d’appeler au chevet du Mali un groupe de mercenaires sous prétexte que nous rendons aux Maliens trois base militaires dans le Nord, ça c’est de la mauvaise foi", a asséné Florence Parly. Le sénateur Alain Jouyandet (Les Républicains, opposition), tirant un parallèle avec l’Afghanistan où le retrait des Américains a conduit au retour des talibans, a exhorté la France à rester au Sahel. "Beaucoup sont morts pour notre liberté (...). Faisons en sorte qu’ils ne soient pas morts pour rien et c’est un peu le sentiment que j’ai en regardant ce qu’il s’est passé en Afghanistan. Quel gâchis!", a-t-il dit. "Ne partons pas du Sahel! Nous avons vocation à y rester", a-t-il ajouté, alors que le président et le gouvernement affirment que la France n’a pas vocation à y rester à terme.
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