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Mali : Paris répond aux accusations de Choguel Kokalla Maïga
Publié le jeudi 30 septembre 2021  |  Le Républicain
Séance
© aBamako.com par DR
Séance de travail entre le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, au Palais de Koulouba
Bamako, le 28 septembre 2021. Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga de retour de l`Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
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Les propos du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’ONU, le weekend dernier, accusant la France d’un “abandon en plein vol, ont du mal à passer du coté de Paris. Florence Parly, la ministre française des armées a vivement protesté, le lundi 27 septembre 2021, contre les accusations du chef du gouvernement malien. Selon Florence Parly, « ces accusations de Bamako reviennent à « s’essuyer les pieds sur le sang des soldats français », dont un est mort le vendredi 24 septembre 2021.


Le lundi dernier, devant des étudiants de Sciences Pô, la ministre française des armées, Florence Parly, a démenti les propos tenus par le Premier ministre malien lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. « Il n’y a pas de désengagement français, je tiens à commencer par rétablir des contre-vérités (…) Quand on a 5000 soldats et qu’on se désengage de trois emprises, et qu’on a l’intention d’en laisser encore plusieurs milliers, lorsqu’on déploie au Sahel des blindés dernier cri (…) ce n’est pas l’attitude normale d’un pays qui a l’intention de s’en aller», a déclaré Florence Parly.

Selon Florence Parly, il s’agit de la mauvaise foi et d’hypocrisie des autorités maliennes vis-à-vis de la France de tenir ces propos à la veille de la mort d’un soldat français portant à 52, le nombre de soldat morts au Sahel dans le combat contre le terrorisme. « L’objectif du recours à Wagner est de ne pas tenir les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale. Mais de là à s’essuyer les pieds sur le sang des soldats français, c’est inacceptable. C’est beaucoup d’hypocrisie, c’est beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d’indécence surtout parce que ces propos ont été tenus le samedi 25 septembre, or le vendredi 24 septembre un 52e militaire français a donné sa vie pour combattre le terrorisme au Sahel », s’indigne-t-elle.

« J’ai l’impression que la date » sur laquelle les autorités maliennes – arrivées au pouvoir par un coup d’Etat en août 2020 – se sont engagées « ne leur convient pas parfaitement, et qu’ils ont envie de faire durer la chose. Mais de là à s’essuyer les pieds sur le sang des soldats français, c’est inacceptable », a-t-elle poursuivi.

Bien avant Florence Parly, c’est la porte-parole du ministre français des Affaires étrangères d’assurer que « la transformation de notre dispositif militaire au Sahel ne constitue ni un départ du Mali, ni une décision unilatérale et il est faux d’affirmer le contraire ». L’adaptation de ce dispositif a fait l’objet de « consultations avec les autorités sahéliennes et maliennes depuis le sommet de Pau (France) en janvier 2020 », ajoute-t-elle.

En rappel, la France avait entrepris en juin 2021 de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases au nord du Mali (Kidal, Tombouctou, Tessalit). Dans cette réorganisation, la France prévoyait de réduire ses effectifs dans la région du nord Mali d’ici à 2023 entre 2 500 et 3000 hommes contre plus de 5000 de nos jours.

Le ton est monté entre Paris et Bamako après le discours du premier ministre Choguel Kokalla Maïga à la tribune des Nations Unies. Le chef du gouvernement du Mali a accusé samedi dernier à l’ONU la France d’un « abandon en plein vol » avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, et ainsi défendu la décision de Bamako d’engager des discussions avec la société paramilitaire russe Wagner.

Madiassa Kaba Diakité

Source: Le Républicain
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