Lrentrée scolairees victimes des inondations doivent être déplacées sur de nouveaux sites, mais ceux-ci ne sont pas encore aménagés
La rentrée scolaire est prévue pour le 1er octobre prochain. Cette date pourra-t-elle être respectée par tous les établissements de Bamako ? Rien n’est moins sûr. Du moins dans les Communes I, II et IV où continuent d’être hébergées dans certains établissements scolaires les victimes des inondations survenues le 28 août dernier, suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale.
La question des dispositions pratiques à prendre pour libérer les locaux des établissements et trouver un autre site d’hébergement pour les sinistrés était naturellement au centre de la réunion préparatoire de la rentrée scolaire 2013-2014 co-présidée mercredi dernier par le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana et son collègue du Travail, des Affaires sociales et humanitaires, Hamadoun Konaté L’événement se tenait au ministère de l’Education nationale et accueillait outre les autorités scolaires, le maire de la Commune I et les représentants des maires des Communes II et IV.
Première intervenante, Mme Konté Fatoumata Doumbia, maire de la Commune II a expliqué que des terrains de football sont en train d’être aménagés en espaces d’accueil des sinistrés de sa commune. Mais elle a reconnu que le déplacement des personnes en détresse constituait un caillou dans la chaussure de l’équipe municipale. Car certains sinistrés n’ont pas l’intention de quitter leur lieu actuel d’hébergement. Cette inquiétude sur la réaction des sinistrés est partagée par le représentant de la mairie de la Commune II. Ce dernier a expliqué que des dispositions sont en cours pour libérer les écoles occupées, mais il a relevé que les sites de substitution prévus (les terrains de football accueilleront là aussi les villages de tentes) ne sont pas du tout équipés en latrines et autres installations sanitaires.
La même préoccupation a été relayée par le 5ème adjoint au maire de la Commune IV, Issa Sidibé, qui a indiqué que les nouveaux sites d’hébergement manquent de certaines commodités comme l’électricité et les latrines. En attendant les services de la mairie ont déjà commencé à informer et à sensibiliser les sinistrés quant à leur prochain départ des écoles. Pour que la libération des écoles se fasse au plus vite, Sidibé a souhaité qu’un appui conséquent soit apporté aux municipalités, notamment pour les indispensables équipements sanitaires. « Nous n’avons suffisamment pas de moyens pour faire face à la gestion totale des sinistrés, a souligné l’adjoint au . Nous les prenons en charge avec les dons des partenaires. Nous avons donc fait part de nos préoccupations aux autorités compétentes. ».
Le conseiller aux Affaires économiques et financières du gouverneur du district, Barou Guindo, a pour sa part proposé la création des centres d’hébergement de sinistrés sur l’ensemble du territoire national, centres qui accueilleront désormais les personnes touchées par les catastrophes naturelles de tous genres. La proposition a été rejetée par le ministre du Travail, des Affaires sociales et humanitaires. Hamadoun Konaté a considéré qu’une attention prioritaire devrait être accordée à la récurrence des inondations. En effet, celles-ci se reproduisent sans que des mesures idoines soient prises pour les prévenir. En dehors de l’aménagement des nouveaux sites, un autre casse-tête s’est posé : les sinistrés de Bamako sont au nombre de 1412 personnes. Alors que le département du Travail, des Affaires sociales et humanitaires ne dispose que 50 tentes pour leur hébergement.
Hamadoun Konaté a demandé à ses proches collaborateurs et aux autorités des communes hébergeant des sinistrés de chercher des concessions en bail pour reloger ces populations. L’Etat les prendra en charge dans la limite de ses moyens, a-t-il précisé. Le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana, est, quant à , catégorique. La rentrée scolaire effective aura bel et bien lieu le mardi 1er octobre 2013. Date d’évidence non .