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Ouverture de la session ordinaire d’octobre 2021: le président du CNT lance un appel à la communauté internationale
Publié le lundi 4 octobre 2021  |  aBamako.com
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© aBamako.com par MS
Election du Président du Conseil National de Transition.
Bamako Le 5 décembre 2020 le colonel Malick Diaw élu à la tête du Conseil national de la transition
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Le Conseil national de Transition (CNT) a procédé, ce lundi 4 octobre 2021, à l'ouverture de sa session ordinaire d'octobre 2021 au cours d'une cérémonie marquée par le discours ci-dessous de son président.
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- Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement,
- Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
- Chers collègues membres du Conseil National de Transition,
- Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
- Excellences, Mesdames et Messieurs les représentants du corps
diplomatique,
- Monsieur le Chef d’Etat-major Général des Armées,
- Messieurs les Chef d’Etat-major et Directeurs de Services,
- Monsieur le Gouverneur du District de Bamako,
- Madame le maire de la Commune III du District de Bamako,
- Mesdames et Messieurs les représentants des partis politiques,
- Messieurs les représentants des familles fondatrices de Bamako et des
autorités traditionnelles et religieuses,
- Distingués invités, en vos rangs, qualités et grades,

Nous voici réunis, par la grâce de Dieu, en ce premier lundi du mois d’octobre 2021, pour
l’ouverture solennelle de la session ordinaire d’octobre du Conseil National de
Transition, ce, conformément à l’article 65 de la Constitution de la République du Mali.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
A vous tous, qui avez bien voulu participer à la présente cérémonie malgré vos agendas
que je sais très chargés, je vous exprime toute ma reconnaissance et ma profonde
gratitude. Au nom de l’ensemble des membres du CNT et du personnel parlementaire, je
vous remercie infiniment pour l’intérêt constant que vous portez au Conseil national de
Transition ainsi qu’au rôle central qui lui est assigné pour la réussite de la transition
malienne.
En ces moments empreints de solennité, je voudrais commencer mon propos par louer le
leadership et la clairvoyance du Président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence
le Colonel Assimi GOITA. En votre nom, je le félicite pour tous les efforts notoires qu’il
fournit au quotidien dans la conduite sereine mais combien laborieuse de la transition.
Nous lui assurons de tout notre accompagnement et de notre détermination ferme et
constante à œuvrer ensemble pour le renouveau de notre chère patrie.
Je voudrais aussi saluer le Premier ministre, Chef du Gouvernement de Transition, Dr
Choguel Kokalla MAIGA, pour sa participation à cette cérémonie. A lui ainsi qu’à tous ses
collègues du Gouvernement, je leur réitère les encouragements du CNT dans l’exécution
du Plan d’Action Gouvernemental auquel nous avons donné notre approbation, il y a de
cela exactement 2 mois. Monsieur le Premier ministre, je mets surtout votre présence à
profit pour vous renouveler notre disponibilité à soutenir le gouvernement de transition,
pour l’instauration d’une gouvernance vertueuse au Mali, tel que voulu par le peuple
malien.
Mes remerciements singuliers vont à l’adresse de tous mes homologues Présidents
d’Institutions ici présents, aux Forces de Défense et de Sécurité maliennes, aux autorités
politiques, administratives, religieuses et traditionnelles, aux partenaires du Mali ainsi
qu’à toutes celles et tous ceux qui œuvrent inlassablement pour la stabilité et le
développement du Mali.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
L’ouverture de la présente session intervient seulement deux jours après la clôture de la
session extraordinaire débutée le 26 août dernier. Cette Session extraordinaire, assez
féconde, a enregistré, faut-il le rappeler, l’adoption de certaines lois majeures pour notre
pays, notamment dans les secteurs de la justice, de la défense, du foncier, de l’éducation
et de la fonction publique. Elle nous a permis, en outre, de voter les modifications
affectant l’équilibre budgétaire et financier de la loi de finances initiale de 2021. C’est
donc avec grand plaisir, chers collègues, que je vous retrouve cet après-midi pour le
démarrage de 75 autres jours de session ordinaire qui viendront encore relancer nos
efforts.
L’ouverture de nos travaux intervient surtout à un moment où notre pays cherche à
engager des consultations inclusives autour de ses fondements, de sa gouvernance et de
sa cohésion, à travers l’organisation des Assises Nationales de la Refondation. Je
voudrais, très sincèrement, inviter l’ensemble des acteurs concernés à participer. activement à cette rencontre d’importance capitale pour la transition et pour l’avenir de
notre pays.
Dans la quête de renouveau pour le Mali, démarche dans laquelle nous nous sommes
volontairement inscrits depuis le 18 août 2020, j’en appelle solennellement au sens
patriotique de tous nos concitoyens. J’invite particulièrement la classe politique, dans
son ensemble, à faire de cette activité la sienne, à prendre son courage politique en main
pour une participation de qualité à ces prochaines assises. Ce sera, nous l’espérons, le
cadre idéal pouvant permettre à tous les regroupements sociopolitiques, à toutes les
forces vives de la nation, d’échanger utilement, définitivement et sans complaisance
autour de la conduite de la transition.
Ce sera également la preuve que lorsqu’il s’agit de l’intérêt supérieur de la nation, nous
demeurons toujours un peuple bien soudé dans sa diversité, un peuple fortement engagé
dans la voie du consensus, du vivre ensemble et du progrès.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Nous comprenons aisément que certains de nos compatriotes soient pressés d’en finir
avec la transition. Nous comprenons aussi que d’autres préfèrent que cette transition
puisse se donner les voies et moyens pour asseoir durablement les nouvelles fondations
du Mali. Les enjeux sont donc multiples et divergents mais l’essentiel, à notre avis, est de
faire en sorte que toutes les idées et actions convergent exclusivement vers la réussite de
la transition. Aux uns et aux autres, je leur demande humblement de rester confiants,
sereins et mobilisés derrière les autorités de la transition qui, je le réaffirme, n’ont qu’un
seul objectif, celui d’instituer une gouvernance de rupture au Mali dans un climat
sécurisé et apaisé.
Je vous le dis tout haut, personne n’a plus intérêt dans notre pays à ce que les mêmes
causes continuent de produire les mêmes effets. Il est vraiment temps, après 61 ans
d’indépendance, que le Mali de Soundiata, Tièba, Babemba, Dah Monzon, Biton,
Firhoun, Sonni Ali Ber, Askia Mohamed, etc. retrouve enfin ses vrais repères et toute sa
place dans le concert des nations.
A cette fin, l’ambition ultime que nous ne cessons de nourrir pour notre cher pays est de
pouvoir léguer au futur Président de la République un Mali refondé, un Mali unifié, un
Mali pacifié à même d’emprunter énergiquement le chemin du progrès.
En aucun cas, nous n’aurions le droit de décevoir le peuple malien ou d’en rajouter aux
souffrances de nos compatriotes. Aussi, je me dois de préciser que cette démarche exige
que tous les maliens, unis, solidaires et déterminés, regardent dans la même direction,
celle du devenir du Mali. Notre regrettée Mougantafé SACKO, paix à son âme, nous a
toujours supplié de prendre soin du Mali, moi je vous demanderais plutôt d’avoir
simplement pitié du Mali, ce beau pays qui nous a tout donné et qui reste notre seul
patrimoine commun.
Par ailleurs, Mesdames et Messieurs, il n’est un secret pour personne que le contexte
international dans lequel nous vivons devient de plus en plus difficile, complexe,
exigeant voire méfiant.
A cet égard, à tous les amis du Mali, à tous les partenaires du Mali, à toute la
Communauté Internationale, nous leur demandons de ne pas se contenter seulement
d’accompagner la transition mais de s’approprier la transition malienne. Notre
République, faut-il le rappeler, est actuellement à la croisée des chemins. Cette situation
inédite nous commande d’être constamment à son chevet, sans aucun calcul.

Par conséquent, nous demandons à tous nos partenaires de nous comprendre, de regarder la
situation particulière du Mali en face, et de nous aider à reprendre notre destin national
en mains, de manière souveraine, en fonction de la vision que les Maliens ont de l’avenir
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du Mali.

A cette fin, nous osons compter parallèlement sur l’apport de la diplomatie
parlementaire et des organisations interparlementaires dont le Mali est membre.


Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
L’ordre du jour de la présente session ordinaire sera principalement axé sur l’examen
du projet de loi de finances 2022. Le vote du budget d’Etat, faut-il le rappeler, est un
mécanisme essentiel de structuration et de pilotage des finances publiques.
Il constitue un élément fondamental de la démocratie représentative. L’examen du
budget par le Parlement lui permet de contrôler les recettes de l’Etat à travers le
système d’imposition des citoyens et surtout de contrôler les dépenses publiques en
veillant à leur pertinence et à l’orientation des ressources financières disponibles. Vous
mesurez donc aisément, chers collègues, les prérogatives et les responsabilités qui sont
les nôtres dans cet exercice.
A ce sujet, il me plait de noter qu’après avoir réussi la première réforme budgétaire en
« mode programmes » depuis 2018, le Mali n’a cessé de progresser sur ce terrain.
Pionniers dans le domaine au sein de l’espace UEMOA, nous entendons conserver le
leadership en la matière car notre volonté politique d’aller vers plus de transparence et
de rigueur dans la gestion publique demeure constante.
Le vote du budget 2022 sera donc pour le CNT une autre occasion d’œuvrer avec le
Gouvernement afin d’instaurer une culture financière plus démocratique, plus efficace
et plus efficiente pour protéger l’utilisation de l’argent public.
En prélude à l’examen de la loi de finances 2022, nous avons bien apprécié le Débat
d’Orientation Budgétaire ainsi que l’atelier de formation sur la préparation et
l’exécution du Budget en mode programme organisé avec le Ministère de l’Economie et
des Finances.
Chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,

Outre la loi de finances 2022, treize (13) projets et propositions de loi figurent dans notre
tableau de saisines auxquels s’ajouteront certainement d’autres en cours de session.
Concomitamment, des activités de contrôle de l’action gouvernementale ainsi que des
sessions de renforcement des capacités des membres du CNT et du Personnel
parlementaire alimenteront le menu de nos travaux.
Au-delà, nul besoin de vous rappeler que nous pourrions être beaucoup sollicités sur le
chantier des réformes politiques et institutionnelles en cours. Cette situation exige que
nous soyons permanemment en alerte et bien outillés pour jouer notre rôle au sein de
l’architecture institutionnelle de la transition.
Monsieur le Premier ministre,
Chers collègues membres du CNT
Mesdames et Messieurs,
Dans trois semaines environ débutera l’année scolaire 2021-2022. Je souhaite à tous les
Elèves et Etudiants du Mali ainsi qu’à l’ensemble du corps enseignant une très bonne
année scolaire, une année scolaire que nous voulons sereine et studieuse pour le
renouveau de l’école malienne.
Quant à nos populations sinistrées par les inondations de la saison hivernale, je leur
exprime toute la compassion du CNT et j’implore le Tout Puissant pour qu’il gratifie
notre pays d’excellentes récoltes pour l’atteinte de nos objectifs de production agricole.
Que Dieu dans sa miséricorde nous comble de ses bienfaits dans un Mali en paix, un
Mali plus fort, plus uni et plus prospère!
Sur cette prière, je déclare ouverte la session ordinaire d’octobre 2021 du Conseil
National de Transition.
Je vous remercie.
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