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Tensions entre le Mali et la France: L’ambassadeur de France au Mali convoqué après des « propos inamicaux et désobligeants de Emmanuel Macron »
Publié le mercredi 6 octobre 2021  |  Le Républicain
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© aBamako.com par Androuicha
Lecture de communiqué conjoint Mali-Qatar
Bamako, le 21 décembre 2017 au Pavillon présidentiel de l`Aéroport International Modibo Keita Bamako-Sénou. Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale S E. Abdoulaye DIOP a lu le communiqué conjoint Mali-Qatar ayant sanctionné la visite de travail effectuée par l`Emir du Qatar au Mali.
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Le gouvernement malien a réagi, hier 5 septembre 2021, après les propos de Emmanuel Macron qui avait qualifié de « honte » le discours du Premier Ministre du Mali, Choguel Kokalla Maïga, lors de la 76ème Assemblée générale des Nations Unies à New-York, dans lequel il s’insurge contre « un abandon en plein vol » du Mali par la France.

Le ministre des Affaires étrangères de la République du Mali, Abdoulaye Diop, a informé, hier mardi 5 octobre 2021, dans un communiqué, avoir convoqué l’ambassadeur de la France au Mali, pour lui signifier « l'indignation et la désapprobation du Gouvernement du Mali et élevé une vive protestation contre » les « propos regrettables » de Emmanuel Macron, « qui sont de nature à nuire au développement de relations amicales » entre le Mali et la France.
Selon le communiqué, les propos tenus par Emmanuel MACRON, Président de la République française, sur les Institutions de la République du Mali, sont des « propos inamicaux et désobligeants ». « Le Ministre a invité les autorités françaises à la retenue, en évitant des jugements de valeur et appelé à une approche constructive basée sur le respect mutuel, en vue de se concentrer sur l'essentiel, notamment la lutte contre le terrorisme dans le Sahel », lit-on dans le communiqué.
Enfin, ajoute le communiqué, le Ministre DIOP a réitéré la disponibilité du Gouvernement à bâtir avec les partenaires qui le souhaitent, des relations sincères et concertées, respectant le principe de non-ingérence conformément aux aspirations légitimes du Peuple Malien.
« L'armée française n'a pas à se substituer au non-travail de l'État malien ; nous nous reconcentrons sur la stricte lutte contre les groupes terroristes… Sans la France au Sahel, il n’y aurait plus de gouvernement au Mali », a déclaré, hier mardi, le président français, lors d’une interview accordée à la Radio France Inter.
Emmanuel Macron avait aussi qualifié, le jeudi dernier, de « honte » les accusations d' « abandon » du Mali par la France portées par le premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l'ONU. « J'ai été choqué. Ces propos sont inacceptables. Alors qu’hier a été rendu l'hommage national à Maxime Blasco (tué au combat au Mali), c'est inadmissible. C'est une honte et ça déshonore ce qui n'est même pas un gouvernement « issu de « deux coups d'État », a indiqué le chef de l'État français à l’antenne de la RFI.

Le ton est monté entre Paris et Bamako après le discours du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, le 25 septembre dernier, à la tribune des Nations Unies. Le chef du gouvernement du Mali a accusé la France d’un « abandon en plein vol » avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, et ainsi défendu la décision de Bamako d’engager des discussions avec la société paramilitaire russe Wagner.
Madiassa Kaba Diakité

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