Le vendredi 17 septembre, 8 personnes ont trouvé la mort au cours d’affrontements entre les villages de Diguignan et Sagala (voir Mali Tribune n°237 du mardi 21 septembre). A l’issue des enquêtes de la gendarmerie de Bougouni, le juge d’instruction du tribunal de Grande instance de Bougouni a placé sous mandat de dépôt 6 personnes le vendredi dernier.
Après les enquêtes menées par la gendarmerie de Bougouni, le juge d’instruction du tribunal de Grande instance de Bougouni a écroué 6 personnes à la Maison d’arrêt de Bougouni. Parmi les détenus, 2 viennent de Diguignan, 2 de Sagala et les 2 autres sont de Mangana. Selon des sources, les protagonistes se sont affrontés à l’arme automatique et armes blanches. Des impacts de balles de fusil (mitraillettes) ont été vus sur des corps totalement mutilés.
Diguignan et Sagala sont deux villages voisins dans la Commune rurale de Kéléya, région de Bougouni. Un conflit foncier les oppose depuis plusieurs décennies, consécutif à l’érection de Diguignan en village. Sagala qui se dit habité par des autochtones, n’a pas digéré ce découpage administratif. Le moindre problème suffit pour mettre le feu aux poudres. Des affrontements récurrents se passent entre les deux villages. Le dernier remonte à 2018 et avait fait un mort.
Diguignan accuse Sagala d’avoir planté des arbres dans la cour de son nouveau Centre de santé. Ainsi est né le conflit meurtrier du vendredi 17 septembre avec l’implication de deux autres villages que sont Tiérou et Mangana.